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Debout La République donne la priorité au renouveau, à l’éducation et à l’investissement


Invité(e)
Lundi 2 Décembre 2013

 
Les conseils municipaux qui seront désignés en 2014 seront les premiers dont l’élection et le mandat s’inscriront dans un double contexte de crise économique et de crise des finances publiques. Leurs prédécesseurs ont déjà eu à faire face à la pauvreté et à la croissance démographique. Mais ils ont toujours eu la faculté d’augmenter la dépense publique en s’appuyant sur la croissance de l’activité et sur les transferts publics.


Les élus de 2014 devront eux imaginer un nouveau modèle de gestion communale qui renforce l’esprit de responsabilité et se concentre sur les actions qui préparent l’avenir, au premier rang desquelles doivent figurer celles en faveur de l’éducation et l’investissement.
 
Pour un nouveau modèle de gestion communale.
 
Ce nouveau modèle devra être plus économe, pour intégrer les réductions annoncées des dotations de l’Etat aux collectivités locales et le tarissement des recettes d’octroi de mer, bridées par la crise économique.
 
Il devra aussi être plus efficace, car si les recettes vont stagner, la demande sociale, quant à elle, va continuer à augmenter sous l’effet de la crise et du vieillissement de la population.
 
Il ne fait désormais plus aucun doute que les féodalités communales n’auront bientôt plus les moyens d’entretenir leurs clientèles sans se préoccuper du gaspillage de l’argent public. L’optimisation de la dépense publique va s’imposer comme une ardente obligation, sous peine d’augmenter les impôts locaux et d’ajouter la fronde fiscale à la crise sociale.
 
Il devra enfin privilégier une citoyenneté active,  en préparant partout où la population le souhaite un découpage communal qui partagera les responsabilités et permettra l’émergence d’idées nouvelles et de projets structurants au plus près du territoire.    
 
Les élections municipales de 2014 devraient donc inaugurer le temps de l’esprit de responsabilité, pour organiser la fermeture des guichets clientélistes et se concentrer sur la mission principale de la commune : celle d’aménageur et de développeur du territoire.
 
Dans cette perspective, l’enjeu est de répondre aux besoins du présent tout en préparant l’avenir, de s’assurer que l’euro dépensé aujourd’hui sera générateur de recettes demain.
 
Il n’est possible de relever ce défi qu’en accordant la priorité absolue à l’éducation et à l’investissement.
 
A l’éducation, parce que qu’il n’y a que la réussite scolaire qui puisse garantir à nos jeunes d’être des acteurs du développement de La Réunion. A l’Investissement, parce que qu’il n’y a que l’investissement qui génère l’activité et  l’emploi durables.
 
Pour l’éducation
 
Dans une société où la moitié des moins de vingt ans vit en dessous du seuil de pauvreté, s’assurer que la puissance publique donne la priorité à l’éducation est un impératif de justice sociale.
 
Bien sûr, l’éducation est une compétence partagée. Elle appelle d’abord la responsabilité des parents et dépasse le seul cadre de l’action communale. Mais les retards éducatifs dont souffre La Réunion ne seront pas rattrapés sans une implication forte du territoire tant sur le plan des équipements qu’au plan pédagogique.
 
Sur le plan des équipements, il s’agit tout à la fois d’assurer des conditions matérielles favorables à l’éducation et de contribuer à apporter aux enfants les repères dont ils ont besoin pour structurer leur personnalité et se projeter.
 
Ainsi, la rénovation et l’entretien des écoles primaires sont indispensables pour offrir à l’enseignement un cadre serein, adapté et sécurisé.
 
Un effort particulier doit être apporté à l’accueil et à la création de places dans les crèches et les structures de garde de jeunes enfants. Car elles favorisent la socialisation, l’apprentissage des repères qui préparent et facilitent une scolarisation réussie.
 
La richesse des équipements culturels doit être développée, car elle nourrit la curiosité de nos enfants, contribue à les ouvrir sur le monde et les aide à se projeter dans l’avenir.
 
En outre, la diversification des équipements sportifs et leur accès doivent être soutenus afin de  leur permettre de découvrir le sens de l’effort et le goût du dépassement de soi.
 
Sur le plan pédagogique, les programmes scolaires ne relèvent pas, bien entendu, de la responsabilité des communes. Cependant, le contenu des activités périscolaires, l’animation des équipements culturels, le soutien à l’éducation populaire  peuvent favoriser l’acquisition des savoirs fondamentaux.
 
Au regard du caractère massif de l’illettrisme dans notre département, il s’agit avant tout de mettre l’accent sur la maîtrise du Français.
 
La puissance publique ne pourra relever ce défi que si l’action de tous les acteurs convergent vers cet objectif. Si elle ne se laisse pas distraire par une approche identitaire idéologique ou par le faux prétexte de la prégnance du contexte « créolophone ». Car si le Créole a la primauté dans le cercle familial, le Français est omniprésent dans l’espace public, où il est facilement accessible.
 
Ce qui est en cause, ce n’est donc pas le contexte mais l’accès au Français. C’est à dire le partage avec les élèves du goût de l’effort, la motivation et les moyens mis à disposition des enseignants, la participation de tous à un projet éducatif partagé.
 
Pour l’Investissement
 
Centré sur la réponse aux besoins urgents de leurs clientèles et rythmé par les échéances électorales, le budget des communes fait la part trop belle aux dépenses de fonctionnement et à l’emploi public.
 
Bien entendu, ces dépenses soutiennent la consommation à court terme. Cependant, sur le long terme, elles contribuent à entretenir le sous développement de La Réunion. Elles nourrissent la dépendance des communes vis à vis des recettes de l’octroi de mer et donc vis à vis des importations. Elles limitent les capacités d’investissement pourtant favorables à l’initiative économique locale.
 
A contrario, si la commune entend être un véritable acteur du développement, elle doit mettre l’accent sur l’investissement tant pour répondre directement à la demande sociale que pour générer les ressources qui permettront de satisfaire durablement cette demande.
 
Les besoins sociaux en équipements ne sont plus à démontrer. Ils sont patents en matière de bâti scolaire, de voierie communale, de viabilisation foncière, de construction de logements sociaux ou encore de gestion des déchets.
 
Répondre à ces besoins, c’est à la fois rendre un service public précieux et soutenir la création d’activités et d’emplois par le secteur marchand.
 
L’investissement est également générateur de ressources quand il renforce l’attractivité économique du territoire.
 
Sur ce point, force est de constater la faiblesse de l’immobiliser d’entreprises, le nombre insuffisant de zones d’activités et surtout la carence de la contribution des communes à la valorisation de la vocation touristique de l’île.
 
Parce qu’il pourrait permettre de doubler la taille du marché local, d’irriguer l’ensemble du tissu économique et de faire entrer des devises, le tourisme est le levier du développement économique à privilégier pour La Réunion.
 
En tant que pilote de l’aménagement de leur territoire, les communes ont un rôle central à jouer dans l’activation de ce levier. Bien entendu, il s’agit d’accueillir des hôtels et des restaurants, mais aussi et surtout de rendre accessible et de valoriser le patrimoine naturel, culturel et historique du territoire.
 
Ce patrimoine est suffisamment riche à La Réunion pour que chaque commune ait l’ambition de développer au moins un site d’intérêt départemental qui viendrait renforcer l’attractivité touristique de l’ensemble de l’Ile.
 
Bien entendu, le Maire ne saurait être rendu responsable de tout. Il n'a pas la charge  de la définition du cadre normatif et des grands équilibres économiques qui contraignent son action, déléguée pour l’essentiel à l’Union européenne.
 
Il ne lui appartient pas non plus directement d’arrêter la stratégie de développement de La Réunion, qui reste essentiellement de la compétence de l’Etat et de la Région.
 
Cependant, il reste l’acteur principal du développement du territoire. Celui qui est le mieux à même de mobiliser ses potentialités et ses richesses. Dès lors qu’il en a la compétence et la volonté, qu’il place l’intérêt général avant les intérêts particuliers. Qu’il entende défendre l’intérêt de la population avant sa propre réélection.
 
Durant la campagne électorale qui s’annonce, la fédération départementale de Debout La République contribuera, à sa place et avec les moyens qui lui sont propres, à éclairer les électeurs sur les choix qui leur seront soumis.
 
Elle ne soutiendra que les candidats qui s’inscriront dans cette double exigence de renouvellement de la gestion communale et de préparation de l’avenir.

Le Comité départemental de Debout La République



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Les commentaires

1.Posté par DANORD le 02/12/2013 08:01
Bientôt assis la République !

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