M. Chicaud veut une île propre sur elle, une île au passé aseptisé, une île de carte postale avec des cocotiers et de beaux paysages mais surtout rien qui rappelle les crimes du passé. Peut-être craint-il que cette stèle ne mette en péril son petit business.
Mais pire encore, M. Chicaud utilise le conditionnel et des guillemets suggérant ainsi que cette tragédie de jeunes enfants arrachés à leur famille et transplantés dans le département de la Creuse, ne serait peut-être pas ce qu'on prétend qu'elle est. Il ajoute ainsi le mépris, voire le déni de la souffrance des victimes à ses propres calculs mercantiles. Cette attitude a un nom, c'est le révisionnisme et on sait combien sont encore nombreux à La Réunion ceux qui se refusent à évoquer la cruelle réalité de ce crime contre l'Humanité que fut l'esclavage, ce "passé qui ne passe pas".....
A la différence de M. Chicaud, EELVR pense que les Réunionnais ont non seulement le droit de connaître leur passé mais aussi le devoir de le faire connaître à ceux, touristes ou raiders, qui viennent séjourner sur l'île.
Cette stèle est donc bien à sa place à Gillot, point de départ de la déportation des enfants de la Creuse et il serait bon qu'à l'approche du 20 décembre, les révisionnistes se fassent plus discrets.
Pour EELVR