
Le Conseil général va-t-il mourir dans l'acte III de la décentralisation ? Pas tout de suite. Et au rythme du gel des dotations l'Etat pourrait en être l'assassin. "A la fin de l'année, en écart cumulé, le gouvernement doit au Conseil général de La Réunion près de 600 millions d'euros. Cette dette n'a pas cessé d'augmenter depuis 2004 (Chirac 2004-2007 ; Sarkozy 2007-2012 et Hollande depuis juin 2012). La présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, tout comme Bachil Valy, Pierre Vergès et Ibrahim Dindar, déplore le désengagement de l'Etat.
"L'Etat fait payer aux collectivités ses restrictions. C'est la préparation budgétaire la plus compliquée que nous ayons à faire. C'est le budget le plus difficile à construire", a expliqué Nassimah Dindar. "C'est la première fois depuis trente ans que nous avons autant de mal à équilibrer le BP", a surenchéri Bachyl Valy, délégué aux finances. Ce BP est malgré tout en augmentation : 1,454 milliard cette année contre 1,482 milliard d'euros pour 2013. Toutefois, la hausse des allocations de solidarité (51,3 millions d'euros) inverse cette tendance.
Le Conseil général fonde beaucoup d'espoir sur les 13 millions d'euros supplémentaires que la collectivité veut grappiller dans les 170 millions d'euros promis par le président de la République, François Hollande, à 54 départements. Si l'on se réfère aux dernières informations et aux premiers critères proposés par l'Etat, la collectivité ne devrait percevoir que deux millions d'euros. "Le gouvernement a créé un quota outre-mer. Nous ne sommes plus dans le droit commun", s'est insurgée Nassimah Dindar. "C'est une première".
"Aujourd'hui, on nous demande de faire des propositions en matière de fiscalité, si nous voulons éviter la mort des Conseils généraux. C'est François Hollande qui l'a dit à l'Assemblée des départements de France". C'est dire l'importance de la mission de Jean-Jacques Vlody, vice-président du Conseil général, lors de la discussion de la loi des finances, qui a débuté hier. A l'Assemblée nationale, le député a la responsabilité de défendre les 13 millions d'euros des 170 millions promis par l'Etat.
"L'Etat fait payer aux collectivités ses restrictions. C'est la préparation budgétaire la plus compliquée que nous ayons à faire. C'est le budget le plus difficile à construire", a expliqué Nassimah Dindar. "C'est la première fois depuis trente ans que nous avons autant de mal à équilibrer le BP", a surenchéri Bachyl Valy, délégué aux finances. Ce BP est malgré tout en augmentation : 1,454 milliard cette année contre 1,482 milliard d'euros pour 2013. Toutefois, la hausse des allocations de solidarité (51,3 millions d'euros) inverse cette tendance.
Le Conseil général fonde beaucoup d'espoir sur les 13 millions d'euros supplémentaires que la collectivité veut grappiller dans les 170 millions d'euros promis par le président de la République, François Hollande, à 54 départements. Si l'on se réfère aux dernières informations et aux premiers critères proposés par l'Etat, la collectivité ne devrait percevoir que deux millions d'euros. "Le gouvernement a créé un quota outre-mer. Nous ne sommes plus dans le droit commun", s'est insurgée Nassimah Dindar. "C'est une première".
"Aujourd'hui, on nous demande de faire des propositions en matière de fiscalité, si nous voulons éviter la mort des Conseils généraux. C'est François Hollande qui l'a dit à l'Assemblée des départements de France". C'est dire l'importance de la mission de Jean-Jacques Vlody, vice-président du Conseil général, lors de la discussion de la loi des finances, qui a débuté hier. A l'Assemblée nationale, le député a la responsabilité de défendre les 13 millions d'euros des 170 millions promis par l'Etat.