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Bertrand Grondin (EELV) : "Face à l’urgence sociale, plus d’écologie, c’est plus d’emplois"


Invité(e)
Dimanche 27 Mai 2012

"La priorité numéro un de la Réunion c’est le chômage et notamment le chômage des jeunes.60% des moins de 25 ans  sans emploi. Notre problématique est celle de la création d’emploi dans un contexte environnementale et économique  difficile aussi bien localement que mondialement. Plusieurs pistes possibles pour la Réunion, avec à chaque fois, en filigrane, l’intégration du concept  "agir local, pensez global".
 


Bertrand Grondin (EELV) : "Face à l’urgence sociale, plus d’écologie, c’est plus d’emplois"
"Tout d’abord il s’agit de renforcer les débouchés pour la  production locale pour permettre de créer  des emplois. De nombreuses initiatives ont été prises par les chambres consulaires et les industriels locaux (produit péi, Nou la fé…).

Le marché seul ne peut pas  tout réguler. Il faut l’intervention des pouvoirs publics pour instaurer des quotas annuels de consommation de produits locaux dans les établissements publics. Attention de ne pas tomber dans le piège du protectionnisme de  l’octroi de mer. L’économie réunionnaise doit être ouverte sur le monde. Une contrepartie doit être demandée aux industriels, notamment en ce qui concerne :
- la recherche – innovation : L’entreprise doit s’inscrire dans une démarche volontaire d’amélioration de la production, de la recherche et de l’innovation,
- la formation des salariées,
- La priorité des emplois qui doit être faite aux jeunes ayant suivi leur scolarité à La Réunion,
- Le choix d’une industrie durable.
 
Ensuite il est urgent de diversifier les sources d’approvisionnements des produits importés. Nous consommons de nombreux produits qui viennent à plus de 13 000 kms. Nos voisins de l’océan-indien (Afrique du Sud, Australie, Ile Maurice, Madagascar, l’Inde..) produisent des articles de qualité dans tous les domaines.

IL convient de faciliter les importations venant de ces pays en apportant des aménagements législatifs pour créer une véritables mise en concurrence sur le marché local. A plus long terme l’objectif est la création d’un véritable marché de l’océan-indien.
 
Enfin le secteur de l’économie sociale et solidaire offre de grandes perspectives de développement. Ce secteur groupe à la fois des structures qui ont des statuts particuliers, come les associations, les coopératives et les mutuelles, et des structures dans le domaine du commerce équitable, de l’insertion par l’activité économique, du bio…etc.

Elles ont en commun de placer l’humain avant le profit  et elles sont encrées dans le territoire. Quand un RMIste est embauché  par une entreprise d’insertion l’état fait des économies. Quand l’état dépense un euro pour financer un poste d’encadrant dans l’entreprise d’insertion, il économise trois euros en prestations sociales car il ne verse pas le RMI et ne dépense pas de frais de gestion.

Il est urgent de  structurer réellement ce  secteur afin de répondre au besoins locaux nouveaux comme l’aménagement des territoires des Hauts, l’accompagnement des personnes âgées, le services de la mobilité douce permettant de se déplacer en ville à vélo ou la production d’énergie par des moyens décentralisées comme le mini éoliennes…

Tous les modèles économiques ont fait leurs preuves. Osons celle de la reconversion écologique pour trouver des solutions de bon sens et transmette à nos enfants un monde plus juste et solidaire et plus respectueux de son environnent".

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