
Nicolas Sarkozy, président de la République en 2007, c'est l'apothéose de l'itinéraire d'un enfant surdoué de la politique. C'est l'image excessive d'un "jeunot" sous le charme de Jacques Chirac, charismatique et leader naturel, et également fasciné par la classe d'Edouard Balladur, le "précieux" pragmatique. Entre ses deux pères putatifs, l'itinéraire de Nicolas Sarkozy ne pouvait être que fulgurant.
Nicolas Sarkozy, né Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa, le 28 janvier 1955, a 19 ans quand il adhère à l'Union des démocrates pour la République. C'est en 1976 qu'il prend sa carte au RPR. En 1980, il prend la tête du comité de soutien de Jacques Chirac, candidat à la présidentielle de 1981. En 1983, il supplante Charles Pasqua et devient à 28 ans maire de Neuilly-sur-Seine. C'est en 1988 qu'il est élu député des Hauts-de-Seine. Il a 33 ans. La suite, c'est entre différents ministères et l'Elysée. Sans jamais soufflé…
Nicolas Sarkozy a souvent suivi son intuition. C'est le cas en 1993 lorsqu'il préfère Edouard Balladur à Jacques Chirac. C'est le cas lorsqu'il fait le choix d'un ministère. Il se conduit la plupart du temps en chef de file, rarement en subalterne. "Je commande et il exécute", a dit de lui le président Jacques Chirac lors d'une traditionnelle interview du 14 juillet. C'était en 2006. Nicolas Sarkozy a accepté l'humiliation. Il avait besoin encore de temps pour s'approprier le réseau de son mentor Chirac.
C'est sur ce même rythme tonitruant qu'il devient le locataire de l'Elysée en 2007. Avec la même énergie, la même envie, la même fougue, la même omniprésence et une hyperprésidence qu'il veut incarner le changement. Mais cette fois-ci, il confond vitesse et précipitation, son rôle de président et ses mauvaises habitudes d'homme hyperpressé et trop sûr de lui.
Le Fouquet's, le bateau de Bolloré, son côté Bling*bling contrastent avec les efforts et les sacrifices qu'il impose aux Français, les plus modestes et les plus précaires. Le président de la République et ses proches affichent des privilèges et un train de vie, alors que la maîtrise et la réduction des dépenses publiques et de la dette, sont devenus l'épouvantail du gouvernement et ce pour éviter la faillite de la France.
Nicolas Sarkozy a sans doute pensé que son bilan, positif à bien des égards, suffirait à son élection. Rarement, il s'est demandé si la population, la plus modeste et la plus précaire, était de son avis. Une majorité de Français le lui a fait savoir, dimanche dernier. Ils en ont marre de sauver les banques et de payer pour les riches, qui tous s'enrichissent un peu plus à chaque crise. Claque et clap de fin.
Le 15 mai, Nicolas Sarkozy transmettra le relais et le code atomique à François Hollande, pour redevenir "un Français parmi les Français". Sans doute le temps d'un "Au revoir !"
Nicolas Sarkozy, né Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa, le 28 janvier 1955, a 19 ans quand il adhère à l'Union des démocrates pour la République. C'est en 1976 qu'il prend sa carte au RPR. En 1980, il prend la tête du comité de soutien de Jacques Chirac, candidat à la présidentielle de 1981. En 1983, il supplante Charles Pasqua et devient à 28 ans maire de Neuilly-sur-Seine. C'est en 1988 qu'il est élu député des Hauts-de-Seine. Il a 33 ans. La suite, c'est entre différents ministères et l'Elysée. Sans jamais soufflé…
Nicolas Sarkozy a souvent suivi son intuition. C'est le cas en 1993 lorsqu'il préfère Edouard Balladur à Jacques Chirac. C'est le cas lorsqu'il fait le choix d'un ministère. Il se conduit la plupart du temps en chef de file, rarement en subalterne. "Je commande et il exécute", a dit de lui le président Jacques Chirac lors d'une traditionnelle interview du 14 juillet. C'était en 2006. Nicolas Sarkozy a accepté l'humiliation. Il avait besoin encore de temps pour s'approprier le réseau de son mentor Chirac.
C'est sur ce même rythme tonitruant qu'il devient le locataire de l'Elysée en 2007. Avec la même énergie, la même envie, la même fougue, la même omniprésence et une hyperprésidence qu'il veut incarner le changement. Mais cette fois-ci, il confond vitesse et précipitation, son rôle de président et ses mauvaises habitudes d'homme hyperpressé et trop sûr de lui.
Le Fouquet's, le bateau de Bolloré, son côté Bling*bling contrastent avec les efforts et les sacrifices qu'il impose aux Français, les plus modestes et les plus précaires. Le président de la République et ses proches affichent des privilèges et un train de vie, alors que la maîtrise et la réduction des dépenses publiques et de la dette, sont devenus l'épouvantail du gouvernement et ce pour éviter la faillite de la France.
Nicolas Sarkozy a sans doute pensé que son bilan, positif à bien des égards, suffirait à son élection. Rarement, il s'est demandé si la population, la plus modeste et la plus précaire, était de son avis. Une majorité de Français le lui a fait savoir, dimanche dernier. Ils en ont marre de sauver les banques et de payer pour les riches, qui tous s'enrichissent un peu plus à chaque crise. Claque et clap de fin.
Le 15 mai, Nicolas Sarkozy transmettra le relais et le code atomique à François Hollande, pour redevenir "un Français parmi les Français". Sans doute le temps d'un "Au revoir !"