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Vendredi 19 Janvier 2018

Le Maloya hier tiré de la nuit réunionnaise, aujourd’hui reconnu jusqu’à l’Unesco… a engendré le Séga, qui aujourd’hui est en passe de retrouver ses lettres de noblesses.


Hier, l’histoire nous le rappelle souvent. Il a été mis en opposition le séga et le maloya pour des besoins de pouvoir.

Il est alors venu le temps de la réconciliation.

Il s’agit de faire la paix avec soi-même avec notre histoire

Le Réunionnais doit faire la paix avec lui même.

C’est sûr que ce n’est pas une chose facile. Comment faire la paix avec moi-même ?

C’est le chemin d’une nouvelle respiration à l’air libre, un pas de plus vers cette émancipation voulue.

Alors il faut tenter de comprendre. Comment cette musique est arrivée jusqu’à nous et pourquoi...Et que transporte t-elle de si important pour avoir réussi à traverser notre temps.

Beaucoup de questions avec lesquelles nous devrons encore nous familiariser.

Dans une société de plantation ou le rapport à l’écrit était toujours à l’avantage des possédants, il a fallu trouver des codes pour transmettre hors de l’écrit nos fonnkér et nos zistoir.

Le Séga, comme le Maloya, ont été les pages du grand livre de notre vraie histoire, celles de l’histoire de notre peuple.

Le Séga est né des rythmes du maloya.
Les jouars trop bridés pendant les premières figures du quadrille, se lâchent lors de la dernière, la 5e figure…
Les déhanchés et les jeux de corps se rapprochent plus en plus, de ce qui se joue pendant les maloya.

Une certaine bourgeoisie et l’église de cette époque s’en offusquent.

Mais rien n’arrêtera ce mouvement musical tout en colportant les histoires de Nénér et de Zézér.

De nouvelles pistes seront explorées avec des tentatives de mixage avec d’autres musiques venues d’ailleurs.

Aujourd’hui c’est tournant important dans la culture réunionnaise, l’acceptation du Séga et du Maloya ensemble mais non plus en opposition.

Alors une stratégie de reconnaissance et de diffusion peut se mettre en place dès le plus jeune âge pour nos enfants.

Sans honte et avec fierté le Séga et le Maloya main dans la main s’activent à construire La Réunion de demain.

Comme Wilhyam Zitte qui a su développer l’image du noir autour du Maloya…
nous avons Henri Castelnau qui s’est attaqué à une imagerie autour du Séga.
Nous pouvons être fiers d’avoir des artistes de cette envergure dans notre monde réunionnais. Ils sont les fers de lances d’une nouvelle génération qui n’aura plus peur ni du tangage ni du « movélér ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Aline Murin Hoarau


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