Vendredi 17 septembre, à la tombée de la nuit, en face de l’Évêché rue de Paris à Saint-Denis, il y avait de la lumière. C'est une des Villas de la Région.
Les vigiles à l'entrée me laissent passer sans me demander mon carton d'invitation, heureusement, je n'en avais pas. Quelques techniciens s'affairent à ranger le matériel de sonorisation, j'ai échappé aux discours surement habituels.


A  la Villa de la Région, quelqu'un m'a dit: «il y avait de la lumière...

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Dimanche 18 Septembre 2011

La 28 édition des journées européennes du patrimoine invite cette année «au voyage du patrimoine».
Dans l'île, les communes ouvrent leurs sites patrimoniaux aux visiteurs. Musique traditionnelle, contemporaine, animations diverses
( contes en créole, danses, expositions des artistes) valorisent le métissage des cultures réunionnaises.


Ruines de l' Usine à sucre. Saint Gilles Les Hauts - île de la Réunion
Ruines de l' Usine à sucre. Saint Gilles Les Hauts - île de la Réunion


C'est l'occasion de revisiter l'ancien hôtel de ville à Saint Denis, les lazarets à la Grande Chaloupe, la maison Valliamé à Saint André, le conservatoire botanique national des Mascarin à Saint Leu, la maison du Volcan au Tampon, le phare de Bel Air à Sainte Suzanne...

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Vendredi 9 Septembre 2011

au delà mon monde des rêves
venant du fin fond de mon être
un chant m'interpelle
il a le ton de mes ancêtres
et la force de ce rite ancestral
embrase mon corps tout entier
le boum du roulér me fait mal
et m'oblige de convulser
ce chant monte de ma poitrine
guide le tempo de mes pas
mi danse mon maloya


Le maloya rassembleur
Dans le cadre d'un débat lors d'une commission permanante à propos du maloya , des échanges houleux entre deux élus ont montré le fossé qui existe dans la compréhension  des codes culturels. Il y a bien urgence de "causer" autour de la culture réunionnaise.
 
Notre maloya est le gardien des oubliés de l'histoire.
 
 
Maloya vient du malgache "maloy aho ou malahelo aho" qui pourrait  se traduire par "parler ou dire ce que l'on a à dire".
Ces mots traduisent une situation historique difficile, un vécu lourd et douloureux.
 
Le maloya chante la tristesse, la mélancolie, la violence, le mystère, la magie mais aussi la résistance, le courage, l'espoir et le marronnage, en quelque sorte la vie.
 
Esclaves, marrons chantent et dansent pour panser ensemble leur plaie. Et, nos ancêtres surement courageux ont su préserver la culture du maloya.
L'inscription au patrimoine matériel et immatériel honore  tous les défenseurs de cette musique.
 
Les Réunionnais ont réussi  cette inscription dans la lutte,le rassemblement, l'Alliance

Aline Murin Hoarau


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Les parents de plusieurs communes Saint Paul, Les Avirons, Saint Leu,Sainte Suzanne ont manifesté mercredi dernier pour faire entendre à nouveau au rectorat que ces suppressions de classes dans plusieurs écoles sont inappropriées.
Si certaines communes ont été satisfaites, le rectorat ne veut rien entendre pour la commune de Sainte Suzanne.


A Sainte Suzanne, le rectorat propose de déplacer les élèves d'une école à l'autre: la municipalité dénonce cette attitude discriminatoire qui accentue l'echec .

Il maintient toutes les fermetures et demande à la municipalité de mieux répartir les élèves dans d'autres écoles. En autre le rectorat demande à la municipalité de déplacer les enfants scolarisés dans les hauts dans une école du centre ville pour équilibrer les effectifs.
Pour les parents indignés de Sainte Suzanne, l'école ne met pas l'élève au centre du système éducatif, elle n'est plus le lieu où le vivre ensemble  favorise la cohésion sociale. Les valeurs républicaines de fraternité de solidarité et de protection envers les plus faibles ne sont plus respectées.

 

La municipalité dénonce cette attitude irresponsable et méprisante envers le Réunionnais de la part du rectorat. Elle soutient les parents d’élèves dans la logique de la réussite de leurs enfants pour la Réunion.

Rappelons que les parents se sont mobilisès depuis le mois d'avril pour dénoncer ces suppressions de classes. De nombreuses actions ont été menées.Ils ont rencontré à plusieurs reprises les administratifs du rectorat et même la conseillère de la ministre Marie Luce penchart en visite dans l'île.

Lors de ces rencontres, ces différentes personnes chargées de gérer l'éducation des élèves ont promis le maintien de la classe si les effectifs augmentaient. C'est le cas de l'école Victor Hugo à Deux Rives qui enregistrent 27 à 28 élèves en maternelle.

Ces élèves de Deux Rives selon la solution préconisée par le recteur devront aller s'inscrire dans une école qui ne fait pas partie de son secteur géographique.
La scolarisation repose désormais sur l'équilibrage des seuils.

Pourtant les chiffres fournis par le rectorat montrent que notre île accuse encore un retard, notre académie est placée juste avant Mayotte, classée en queue de liste.

Rappelons que notre île compte plus de 110 000 illettrés selon les chiffres de l’Insee. Ce problème est grave non seulement en raison de son importance quantitative que nul ne peut ignorer aujourd’hui, mais surtout du constat que ce chiffre n’a pratiquement pas varié depuis 20 ans. Des efforts particuliers doivent être accomplis au niveau de l’accompagnement des élèves et toute suppression de classe est aujourd’hui inacceptable.

C’est pourquoi l’Etat, notamment en matière de création de postes doit faire des efforts pour offrir à nos enfants les meilleures conditions de réussites. Tous les enfants doivent avoir des bases solides.

Compte tenu de la démographie à La Réunion, l’Etat à travers le rectorat doit s’engager à ne pas supprimer des classes mais au contraire mettre en place un plan pluriannuel de rattrapage.

Tout doit être entrepris pour réduire les situations d’échec scolaire qui reste encore très importantes à La Réunion.

 


Aline Murin Hoarau


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Le centre d'enfouissement technique de Sainte Suzanne ( CET) s'ouvre aux écoles de la municipalité. En effet l'éducation nationale et la municipalité doivent s'associer pour apprendre aux élèves que nos déchets ont une filière d'élimination et de valorisation.


Déchets sur le site du CET de Sainte Suzanne ( Source Vanille )
Déchets sur le site du CET de Sainte Suzanne ( Source Vanille )

Le CET de Sainte Suzanne est ouvert depuis 1995  et accueille plus de 900 tonnes de déchets par jour.

Ces déchets stockés proviennent des communes allant de Saint Denis à Saint Rose.
Cet amoncellement de déchets génère des désagréments.
En effet, les habitants du quartier de Bel Air protestent souvent contre les mauvaises odeurs. La chasse aux odeurs nauséabondes est toujours ouverte et elle suscite des discussions souvent houleuses.

Pourquoi autant de déchets ?

Les déchets ont toujours existé.
La sédentarisation et l'urbanisation ont conduit à des accumulations de déchets qu'il a fallu gérer. Au Moyen Age, on jetait tout dans la rue.

Au XIX siècle, le préfet de Police Poubelle exige des Parisiens de sortir leurs déchets sur la voie publique à heure fixe.

Depuis un siècle, notre société de consommation génère de plus en plus de déchets. Plus de 500 millions de tonnes par an sont produits par les pays industriels.

A  la Réunion, chaque habitant produit 609 kg de déchets ménagers par an.

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Dimanche 31 Juillet 2011

Couleurs, fraîcheurs , simplicité animent ce marché.


Ballade dans le marché Hell Ville à Nosy Be

Tous les jours un arrivage de calamars, de crabes, de poissons, de poulets…
Les étalages se décorent au grès des arrivages et de l'humeur des vendeurs.

Pécheurs, accapareurs, acheteurs  négocient  le meilleur prix pour offrir aux consommateurs des produits frais.

Les vendeurs de zébus, eux, ont préparé la viande de la bête abattue à l'aube. Le zébu reste le plat préféré des malgaches.

Rien ne vaut un bon steak de zébus accommodé au poivre vert.


Aline Murin Hoarau


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Samedi 30 Juillet 2011

A Madagascar, les filles côtières protègent leur visage du soleil.


Quand les femmes se maquillent.

Autant alors le faire en dessinant sur le visage des jolis fleurs. Ce masque à base d'argile mélangé à une plante est le produit naturel le plus vendu sur les plages


Aline Murin Hoarau


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Grande figure emblématique du maloya, traditionnel et rituel, Madam Baba dirige avec ferveur le sérvis zansét malgas.


Une page de tradition : sérvis kabaré malgas la kaz Madam Baba
Tous les membres de la famille observent chaque geste de l'ombiasa, celle qui a su garder les connaissances rituelles et culturelles.
Le drapeau de la Grande Ile s'affiche sur son autel et dans la grande salle de réception aménagée pour les nombreux invités qui défileront et danseront  toute la nuit.
Dans une épaisse fumée de résine, elle koz avec les zansét.
Tous ensemble dans le boucan, nous rendons hommage aux zansét. Un moment plein d'émotions.
Les esprits des zansét s'expriment en elle et reçoivent les offrandes (ravages, cigarettes, rhum, viandes )

Aline Murin Hoarau


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Samedi 16 Juillet 2011

Couleurs culture




Un moment de partage, avec les frères de la communauté comorienne.

Chants, danses ont rythmé la journée commémorative de l’indépendance des Comores.

Le 10 juillet, les couleurs des Comores ont décoré la villa du Département.

Une journée pleines d'émotions.

Des couleurs de l'ile de la Réunion


Aline Murin Hoarau


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Pendant trois jours une délégation de femmes de l'Océan Indien se sont rencontrées au Conseil Général.

Ces représentants des Comores, des Seychelles, de Rodrigues et de Madagascar ainsi que les institutions de la Commission de l’Océan Indien et de l'ONU ont travaillé sur une plate forme régionale pour accompagner les femmes, les filles et enfants victimes de violence dans l'Océan Indien.


Les femmes et les hommes de L'Océan Indien contre les violences.
Les femmes et les hommes de L'Océan Indien contre les violences.

Cette plate forme régionale pour bien fonctionner devra tenir compte des spécificités de chaque pays qui vit dans l'Océan Indien.

Depuis plusieurs décennies, les États membres ont pris divers engagements pour parvenir à l’égalité de genre entre tous les citoyens.

En effet l'oppression et la violence contre les femmes, les filles concernent tous les pays et toutes les cultures.

Deux millions de femmes victimes de violence conjugale et plus de 400 décès sont recensés chaque année en France.

Ces violences s'inscrivent-elles dans les gênes de la gent masculine ?

Je voudrais, je souhaiterais dire non.

Mais les faits divers sont trop nombreux à l'égard des femmes et des filles. Ils sont vendus et sont affichés dans les médias comme des faits dignes d’intérêt. C'est devenu banal, normal dans les discussions d'entendre «que fem là la gagne béseman avec son boug».

Chez nous les crimes passionnels défraient les chroniques.

Beaucoup d'hommes considèrent que sa femme devient sa propriété une fois qu'ils vivent en couple.

L'évolution de l'humanité doit aussi se construire par le respect de la femme, de l'homme et des enfants issus de cet amour.

Il serait grand temps que la femme soit acceptée comme un être à part entière en non pas entièrement à part et qu'elle soit respectée partout dans le monde.

Hommes, femmes doivent trouver l'équilibre le plus harmonieux sur tous les plans pour avancer ensemble sur le chemin de l’humanité et de la spiritualité.

Pendant ces trois jours, dans l'hémicycle du Conseil Général, j'ai entendu parler de loi cadre. Les représentants de certains pays ont cité les dispositifs législatifs existants et à améliorer pour lutter contre les violences faites aux femmes et filles dans la région de l'Océan Indien.

Mais la distribution de ces nombreuses trousses de secours ne suffira pas à faire changer les mentalités. 


Pour pouvoir agir sur les mentalités et les actes qui en découlent, la connaissance de son histoire est aussi incontournable.

Dés le premier siècle de notre ère, les femmes de l'Océan Indien ont été l’objet d'un trafic commercial.

Avec la colonisation européenne des îles de l'Océan Indien, très vite on a eu besoin de femmes pour peupler des iles à sucre.

De nombreuses femmes africaines, malgaches et indoportugaises sont arrachées de leurs villages puis transportées vers les colonies de l'océan indien tout au long du XVIII siècle.

Sur les boutres, elles sont conduites aux Comores, à Madagascar et à l'ile Bourbon et vendues ensuite aux colons.

Esclaves, ces femmes deviennent une denrée rare au début de la colonisation. Cette société coloniale qui repose sur des rapports de domination sociale et de discrimination raciale a laissé peu d'espaces de liberté aux femmes. Ces femmes évoluent dans une société coloniale où les inégalités sont criantes et le mot de liberté n'a pas de sens.

La femme fait partie du patrimoine du maitre au même titre qu'un meuble. En réalité la condition d'asservissement de la femme esclave la transforme plus facilement en objet de débauche et de plaisir pour les maitres.

Certaines femmes préféreront le suicide à cette servitude.

Certaines déjà bien rebelles à l'époque ont préféré se battre pour leur liberté, pour préserver leur cellule familiale aux côtés de leurs compagnons.

Ces femmes comme Héva, Rahariane, Simangavole optent pour le marronnage dans nos Pitons Cirques et nos Remparts.

Elles participent aux réunions politiques pour affronter dignement l'ennemi esclavagiste et affichent avec autant de courage que les hommes leur volonté de dire non aux injustices, aux violences.

Après l'abolition de l'esclavage, punitions, brimades, humiliations s'effacent progressivement. Mais leur condition de vie reste difficile.Le courage de ces femmes, la volonté farouche et évidente de réagir contre les injustices et les discriminations tracent un combat qui doit aujourd'hui continuer pour que toute forme de violence cesse à son égard.

Notre histoire nous rappelle que les hommes et les femmes ont combattu ensemble des injustices, des inégalités, des violences.

Aujourd'hui et demain pour mettre fin à toutes violences dans la famille, il convient que les Femmes et les Hommes s'unissent comme dans le passé pour construire ensemble une société respectueuse des êtres humains au travers de ses lois.
Aujourd'hui, demain, comme hier, Femmes et Hommes doivent dépasser les sentiments de jalousie, de supériorité pour pouvoir travailler ensemble, équitablement dans les hémicycles.






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Aline Murin Hoarau
Aline Murin Hoarau

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