L’esclavage fait allusion à ces populations déracinées, à ces familles séparées, tout cela couvert par l’autorité royale chrétienne dont abusaient sans vergogne les négriers : c’est un crime contre l’humanité.
Enlevées sous la contrainte, maltraitées, déplacées, revendues comme de la simple marchandise, régies par le Code Noir recorrigé pour améliorer leurs dures conditions de vie, ces populations ont vécu un véritable enfer.
Cette commémoration met l’accent sur l’importance de ce devoir de mémoire, un devoir qui s’inscrit dans la continuité de la valorisation, de la reconnaissance de ces apports afro-malgaches omniprésents dans l’île.
Les relations de co-développement entre Madagascar et la Réunion renforcent ces liens historiques et culturels. Madagascar, l’Afrique : le berceau de la civilisation réunionnaise.
Notre vocabulaire linguistique : bichique, Cilaos, babouk, mafane,vouve, fangourin, papangue, chipéque, bibe, andète, zamal, voeme, loule,moringue nénène, tambav..., nos soirées créoles rythmées par nos contes péi, nos chants et danses traditionnels, nous rappellent que l’histoire ne s’arrête pas.
Ce patrimoine culturel et immatériel cimente notre société réunionnaise. Ce peuple meurtri par l’esclavage, la traite négrière, célèbre sa liberté à travers ces commémorations ; une liberté qui s’exprime dans la joie, sans crainte, dans le pardon, la paix et le partage.
Que cette nouvelle commémoration proposée renforce les liens entre les pays du Sud encore dominés par les pays du Nord. Continuons ces accords de co-développement pour renforcer le dialogue politique, économique et culturel entre la Réunion qui est un petit bout de Madagascar et de l’Afrique.