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APA : "La Réunion serait la plus pénalisée"


Politique
Jeudi 17 Février 2011

L'Allocation personnalisée à l'autonomie coûte plus chère au Conseil général de La Réunion, qu'aux autres conseils généraux de France. D'une part, les critères sont plus généreux, d'autre part, l'Etat ne compense qu'en partie l'APA. Sa quote-part va encore diminuer au cours des prochaines années.


APA : "La Réunion serait la plus pénalisée"
Le recours à succession, c'est-à-dire le Conseil général se rembourse sur la vente d'un bien immobilier du bénéficiaire de l'APA décédé, est l'une des pistes sur lesquelles travaillent deux commissions parlementaire, dans le cadre du vaste chantier de réforme de la Dépendance, lancé par Xavier Bertrand, ministre de la Santé.

Le Conseil général de La Réunion a déjà dit son opposition à cette possible solution. “Le Conseil général a aidé beaucoup d'allocataires à acquérir leur habitation. Nous avons payé les frais notariés, nous avons voté un apport financier. Ces logements valent autour de 100.000 euros. Le recours à succession propose de fixer le critère pour un éventuel remboursement à 100.000 €”, explique Nassimah Dindar, présidente du Département.

"Une telle décision serait injuste car elle ne tiendrait pas compte de notre situation spécifique. A La Réunion, les personnes âgées bénéficient de l'APA à partir de 60 à 65 ans. En métropole, le seuil est à 75 ans. Il y a aussi le niveau de la précarité chez les personnes dépendantes, il est plus élevé dans notre département. Et, nous avons également une démographie supérieure à la moyenne nationale”.

Ces critères seront une base de travail essentiel dans le débat qui va s'ouvrir. “Nous ferons des propositions également à l'Assemblée des Départements de France. Nous travaillons aussi sur le dossier des personnes handicapées”. Ce débat national organisé dans le cadre de la réforme de la Dépendance, s'annonce complexe.

Car, l'Etat doit éviter de développer et renforcer un système de retraite à plusieurs vitesses, ce qui est déjà le cas. Et mettre en place une assurance ou une mutuelle, c'est aussi mettre en place un fond de pension qui ne dit pas son nom, et ouvrir la porte à la privatisation de la Caisse générale de la Sécurité sociale, toujours aux dépens de la population précaire.

Jismy Ramoudou



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