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1981-2011 : les Ministres communistes et la fierté de l'oeuvre accomplie


Communiqué
Samedi 14 Mai 2011

Chers amis, chères amies,
Dans le très intéressant hors-série consacré par L'Humanité à « 1981, l'histoire d'une espérance », les quatre Ministres communistes des gouvernements de Pierre Mauroy témoignent de leur expérience.


1981-2011 : les Ministres communistes et la fierté de l'oeuvre accomplie



Anicet Le Pors se souvient de Ségolène Royal





Anicet Le Pors, qui fut Ministre de la Fonction Publique, raconte notamment ceci : « Quand nous avons quitté le gouvernement, deux personnes m'ont invité à déjeuner dans les heures qui ont suivi : Simon Nora, le grand banquier, et une petite conseillère technique du cabinet de Mitterrand, chargée de la fonction publique et que je n'avais jamais vue. Elle s'appelait Ségolène Royal. A la fin du repas, elle m'a dit : « Je suis très contrariée que vous quittiez le gouvernement car vous étiez les représentants de la classe ouvrière ». Je me suis dit : « celle-là, elle ira certainement très loin »...





Des témoignages passionnants





Marcel Rigout raconte avec humour la surprise de sa nomination comme Ministre de la Formation professionnelle : « Moi, je n'en avais aucune, de formation professionnelle. J'ai grandi dans une famille de dix enfants où j'étais le plus jeune. Je suis sorti de l'école à douze ans. J'ai travaillé dans le bâtiment. Et ce n'est que lorsque j'ai été licencié de l'arsenal de Limoges, où j'étais manoeuvre, que j'ai suivi un stage à l'AFPA. Mon premier titre professionnel a été été le certificat de tourneur sur métaux ». Il rappelle les 600.000 jeunes sans qualification qu'il réussit à mettre en formation et dit l'urgence de construire, dans le contexte d'aujourd'hui « une société pour l'homme, au service de l'homme ».



Anicet Le Pors dit sa fierté d'avoir modernisé le statut des fonctionnaires de l'Etat, sa foi dans le rôle du secteur public et son regret de n'avoir pu davantage « s'atteler à la lutte contre la bureaucratie ».



Jack Ralite évoque la passion avec laquelle il s'est attelé aux grands problèmes de la Santé et pourquoi il a voulu un cabinet politiquement pluriel : « je me suis attaché à m'entourer de globules blancs, de globules rouges et de globules bleus. Je ne voulais pas d'un cabinet homogène du point de vue politique car le pluralisme ne s'invente pas, il faut qu'il soit vivant à l'endroit où les décisions sont prises ».



Charles Fiterman revient sur l'esprit de la grande loi d'orientation sur les transports : « ni libéralisme destructeur, ni étatisme bureaucratique paralysant », qui prenait en compte, avec vingt ans d'avance, non seulement les coûts d'exploitation directs mais également les coûts sociaux et environnementaux. Il dit quelle leçon pour aujourd'hui il tire de ses responsabilités gouvernementales : on ne peut pas changer une société sans « une révolution démocratique » qui rééquilibre les pouvoirs : « démocratie participative » avec les citoyens et « démocratie sociale » dans l'entreprise.



Ces thèmes qui lui tiennent à coeur, il les a développés le dimanche 8 mai, à l'invitation de Ségolène Royal, lors de l'université populaire participative consacrée à l'actualité de François Mitterrand pour la gauche et dans la France d'aujourd'hui (cliquer ici pour voir l'intervention de Charles Fiterman).

 



L'Equipe de Ségolène Royal



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