Sans débat sur le calendrier climatique, une proposition de gestion de la réussite des élèves par le changement des rythmes scolaires est imposée par le ministère. La refondation de l'école passionne certains représentants syndicaux. Ils encouragent le retour de quatre jours et demi en soulignant que plusieurs villes de France y ont déjà adhéré.


L'autonomie des écoles, un facteur de réussite et d'efficacité.

Rappelons à ces Réunionnais qui dirigent ce syndicat que La Réunion se situe dans l'Océan Indien et que ce projet de réforme doit s'adapter à la situation particulière de La Réunion située à plus de 10 000 km de la France Continentale Européenne.
Et puis si mes voisins lointains ont la gale, ce n'est pas une raison suffisante pour l'importer chez nous. Nous devons éviter de toujours chercher de mauvaises réponses venant de France pour taire les vraies questions posées à La Réunion.

Cette refondation basée sur l'approche des rythmes scolaires telle qu'elle est proposée tourne totalement le dos à la réalité de notre territoire. Le niveau scolaire à La Réunion reste incroyablement faible par rapport à celui des écoles de la France continentale, alors que l’éducation Nationale reste le premier budget du pays.

L'économie réunionnaise est proche de la faillite. Le taux de chômage chez les jeunes ne cesse de croître. Les jeunes en colère manifestent leur droit à exister dans plusieurs de nos communes.


Bref, il y a le feu et… le pouvoir politique aidé de ces syndicats répondent avec un discours sur les rythmes scolaires qui ne tient pas compte de ces réalités.

C'est un constat : pétrie d’archaïsmes et incapable de s'adapter à la société, l’école d'aujourd'hui n'est plus un ascenseur social. Les idées directrices de l'Éducation Nationale émanant du haut de la pyramide sont coupées des réalités du terrain.

Quelle solution apporte l'Éducation Nationale au problème de la violence à l’école?

Quid du redoublement de moins en moins appliqué qui nous amène sur la problématique de l’échec scolaire ?

Quelles sont les solutions pour les élèves en difficultés qui remplissent nos classes?

Combien d'élèves sortent du système scolaire sans diplôme et sans formation?

Qu'en est -il de l'enseignement du créole, la langue maternelle de ce peuple dans son école?


Refondation, rythme scolaire c'est un leurre. A t-on consulté la communauté éducative, les parents d'élèves ? Oui, le changement est à la porte de la classe, mais pour qui et contre qui ?

Le vrai problème ne se situe pas autour du volume horaire annuel d’enseignement. Les élèves doivent travailler dans de bonnes conditions. Faire rentrer La Réunion dans le moule national c'est comme accepter de faire travailler les élèves pendant les fortes chaleurs rencontrées en janvier et février.

Les périodes de travail des élèves doivent se situer aux moments les plus favorables aux apprentissages.

L’école doit tenir compte de l'environnement géographique, culturel dans lequel évolue l'élève.

La semaine de quatre jours et demi ne réglera pas les difficultés en lecture des élèves qui arrivent en classe de sixième.

Elle ne solutionnera pas le problème de notre jeunesse diplômée obligée d'attendre la validation du contrat national pour enseigner dans nos écoles.


Notre école, celle qui conditionnera la réussite de notre société, doit être autonome pour une meilleure écoute des problèmes d'apprentissage des élèves Réunionnais. Ce sont les acteurs de cette école qui sont les plus à même à trouver les solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés.

Les réformes doivent être élaborées avec les acteurs de terrain que sont les enseignants.

Les réformes doivent apporter aux parents d'élèves, aux professeurs, aux chefs établissements, aux associations péri-scolaires la possibilité d'innover et de s'adapter aux spécificités locales pour une meilleure réponse aux enjeux de demain.


 



Commentaires

1.Posté par Locaf le 19/02/2013 08:06
La violence à l'école?
la phénomène n'est pas nouveau. En mon temps (années 1960-80), la violence en milieu scolaire était quotidienne. A chaque création après repas, à chaque sortie d'école, il y avait une bagarre. Cependant, une différence existe avec notre ère car les écoliers combattants et leurs supporteurs mettaient un point d'honneur à ne pas se faire prendre par les adultes professeurs ou surveillants. L'autre règle : au premier sang versé ou combattant au sol, la rixe était terminée et gare à celui qui ne respectait cette règle d'or. Ce qui m'avait fait écrire dans l'une de mes rédactions sur la question de violence à l'époque : se mesurer à plus fort que soi est un gag de courage entraînant toujours le respect du vainqueur et des autres. Ce qui m'a valu une punition de mon directeur d'école.
L'introduction m'amène donc à la question cruciale : comment anéantir la violence à l'école ? A mon époque chaque élève violent ou bagarreur avait droit à une inscription obligatoire à la salle de boxe de Joinville où l'élève bagarreur trouvait des arguments, des règles pour ne plus se comporter comme un coq bataille. L'après-midi de grand récréation, chaque élève devait obligatoirement pratiquer un sport, un jeu de société ou une occupation favorisant la camaraderie. alors que les têtes dures avaient droit au bureau directeur en travaux manuels. Bref, mes directeurs et ses collègues enseignants d'école de mon époque avaient trouvé les solutions aux problèmes de violences. Pourquoi? Parce qu'ils étaient notre point référence, notre exemple, notre star, notre ami, etc par leurs activités extra-scolaire.. Avec un mot d'ordre : "je te respecte, tu me respectes".

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