Pour les pays agresseurs, qui ont investi des milliards de dollars sur la chute du pouvoir légal, il faut donc jouer quitte ou double. Le soutien de la population syrienne aux pseudo-rebelles étant inexistant, ce sont donc des assassins, spécialement formés, qui viennent de franchir la frontière avec pour mission de tuer le Président Bachar Al Assad. Même le Figaro ou RTL l’annoncent : « un premier groupe de 300 hommes, sans doute épaulés par des commandos israéliens et jordaniens, ainsi que par des hommes de la CIA, aurait franchi la frontière le 17 août »… Le meurtre comme outil de diplomatie, au service de leur seul intérêt.
Mais on a aussi pu découvrir l’utilisation d’armes chimiques contre la population civile syrienne par les rebelles. Et non par l’armée syrienne, qui ne serait-ce que par cynisme, n’utiliserait pas ce type d’arme interdite au moment même où une délégation de l’ONU est sur place pour enquêter ! Logique imparable, partagée par l’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à Genève, Mgr Silvano Tomasini, qui pose la question suivante: « Quel intérêt immédiat aurait le gouvernement de Damas à provoquer une telle tragédie, en sachant qu'il en sera de toute façon rendu directement coupable? »
D’ailleurs, des combats acharnés sont en cours entre les troupes syriennes et les rebelles dans le quartier de Jobar, à Damas, où un dépôt d'armes chimiques a été découvert samedi par les troupes gouvernementales. Selon les médias syriens, des soldats ont découvert plusieurs tonneaux présumés contenir des substances toxiques, ainsi qu'un grand nombre de masques à gaz. Les inscriptions tracées sur les tonneaux indiquent qu'ils ont été fabriqués en Arabie saoudite. L'agence de presse SANA, affirme pour sa part que les rebelles ont utilisé des substances toxiques contre les militaires de l'armée gouvernementale.
Les combats visent à empêcher les rebelles de détruire les preuves que pourraient relever les experts de l’ONU.
Mais l’argument est là, et l’on rejoue aux populations occidentales, méprisées par leurs gouvernements respectifs, le scénario de l’Irak, avec la petite fiole et les armes de destruction massive. Peut importe si dans 10 ans, comme en Irak, on avouera avec une moue cynique que non, il n’y avait rien. Mais il fallait que les populations abruties applaudissent l’intervention.
C’est le même scénario aujourd’hui. Si La Russie s'est dite « satisfaite » de l'accord donné par Damas à une enquête de l'ONU sur les allégations d'usage d'armes chimiques, elle a aussi sévèrement mis en garde ceux qui envisageraient une option militaire en Syrie :
« Nous appelons vigoureusement à ceux qui, en essayant à l'avance d'imposer aux experts de l'ONU les résultats de leur enquête, évoquent la possibilité de mener une opération militaire en Syrie, à faire preuve de bon sens et à ne pas commettre d'erreur tragique », a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch.
Dans le collimateur, le va-t-en guerre Fabius qui vient de demander « une réaction de force » de la communauté internationale s’il y a la preuve de l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien. Par contre, il n’a pas dit quoi faire si les preuves incriminaient ses amis mercenaires. Qu’il soit soutenu par le philosophe péripapéticien BHL ou par Alain Juppé, cela n’étonnera plus personne : ce sont tous des escrocs qui ont déjà été pris en flagrant délit de mensonge, et même pour certains condamnés par la justice de leur pays.