1)- Depuis 1978, les maires successifs n’ont pas su mettre leur pouvoir de premier magistrat au seul service de l’intérêt commun. Bien au contraire, ils ont obéré le développement du village en prenant des orientations qui servaient d’abord leurs intérêts propres. Trois exemples probants :
- ouverture de ce chemin du Dimitile qui en dehors du fait d’être une catastrophe écologique sans précédent, devait, en bout de course servir une exploitation agricole toute particulière.
- fermeture au centre ville de voirie communale en l’annexant à certaines propriétés (hypothèque posée sur le possible développement du cœur de village)
- une politique de préemption des propriétés du centre ville à géométrie variable favorisant certains au détriment de la collectivité.
2)- Les aménagements chaotiques du centre ville.
Les atermoiements en terme d’aménagement : village créole, pas village créole, village créole pour certains, pas pour tous, protection architecturale pour certains pas pour tous, mais quand on gratte un peu, on se rend compte que c’est de la poudre aux yeux.
- Aucun nouvel accès n’a été tracé dans le cœur de village, au contraire on en a supprimé. Le corollaire étant bien entendu l’asphyxie circulatoire sur lequel je ne reviens plus, provoquant de facto une économie atone nécessitant une forte présence sociale à laquelle est tenue de répondre … le Maire. Et la boucle est bouclée, la population est sous cloche et le maire tout puissant fait la boue et la pluie. Il assure avant tout sa réélection et il en a les moyens.
3)- Une ruralité qui n’existe que de nom. On prend les terres arables cultivées et irriguées pour en faire des cités. Une once de coulée verte ci et là encore une fois pour se donner bonne conscience. En attendant la profession d’agriculteur se meurt dans le village.
Les Entre-Deuxiens doivent se réveiller. Je leur lance un cri de désespoir. Ils se doivent d’exiger des nouveaux candidats de tout mettre en œuvre pour avoir un cœur de village complètement redessiné. Ce cœur doit également battre au rythme des quartiers, dont l’éloignement devra davantage être réduit par la mise en place de navettes aux rotations plus fréquentes, gratuites ou pas.
Il devient impératif d’ouvrir de nouvelles voies, afin de libérer le potentiel foncier. Ceci donnera des perspectives de créations de logements nouveaux répondant à un cahier des charges stylisés, afin de rendre lisible les différents classements du village. Il est indispensable de créer un cœur de ville qui vive au rythme de la création artisanale et associative.
Il convient enfin d’harmoniser, pour de vrai, comme savent le dire les enfants, l’habitat de ce cœur de cité, et d’offrir au touriste l’envie de revenir sans avoir l’impression de rester sur sa faim, ou de s’être fait arnaquer.
En résumé, à l’Entre-Deux, cela fait 36 ans exactement que l’on se trompe dans la direction à suivre, et on se contente de nous dire que la montagne est belle, qu’il fait doux d’y vivre. Cela suffit ! Que les nouveaux candidats nous montrent la voie, que tous ces enfants de l’Entre-Deux en lice, Gilles, Gilbert et Gérard, se donnent la main pour réussir l’Entre-Deux du 21ème siècle.
« Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants , c'est l'indifférence des bons. » disait Martin Luther King.
Alors, j’en appelle à tous, et pas seulement aux « bons », à tous les électeurs tout simplement. Boutons hors de la mairie tous ceux qui nous ont fait perdre autant de temps, et n’ont pas su être les élus à la hauteur de la situation.
Trivialement, si pour nous les carottes sont cuites, pensons à nos enfants à qui nous allons laisser un village sans queue ni tête si nous n’y prenons garde !
Entre-Deux.