Depuis des années le Premier Mai se délite au niveau local et au plan national sous l'effet d'un double mouvement.
D'abord il y a le discrédit des syndicats qui avec moins de 8% des salariés se permettent avec arrogance de penser et de décider pour nous avec la complicité des élites politiques qui elles mêmes ne représentent plus grand chose.
Mais au delà de ce délitement des syndicats, il se produit aussi un double mouvement de substitution.
- A Paris, LEPEN et le FN ont mis la main sur le créneau Jeanne d'arc et ils la célèbrent le Premier Mai.
- À St Denis, depuis quelques années et cette fois plus que les autres, le 1° mai est devenu la fête de l'UFR et du culte rendu à Dame BELLO.
On connait les mœurs du Coucou. Il pond dans le nid des autres et ses petits éjectent les oisillons légitimes.
En quelques années, le premier mai est devenu à Paris la fête du FN et de LEPEN.
À la Réunion, l'UFR et BELLO sont passées du statut d'invité au rôle de patron de la manifestation.
Le PEN (FN) et BELLO (UFR) même combat : passer avant les travailleurs.
Année après année, avec ils vident de son sens le 1° mai.
Problème !
Les travailleurs, comme les St Paulois il y a peu, ont découvert le vrai visage de la Dame en Chanel et ne veulent plus, ni célébrer la furie, ni se compromettre avec elle.
Ils ont déserté la manifestation d'hier.
Triste époque et pauvres travailleurs!