Les politiques locaux, autant de Droite que de Gauche, devront sans doute, pour les plus téméraires, afficher leur position sur le mariage homosexuel. Jean-Claude Lacouture, maire et conseiller général de l'Etang-Salé, a fait preuve d'un courage surprenant, en déclarant en pleine campagne des Législatives "que je suis contre le mariage homosexuel et l'adoption d'un enfant par un couple du même sexe".
Nathalie Bassire qui a félicité à l'époque l'élu de l'Etang-Salé pour ses propos, affirme aujourd'hui son opposition au mariage homosexuel. La conseillère générale et municipale du Tampon, dans un courrier à la presse dit son inquiétude. "J'estime que notre devoir en tant qu'élus et citoyens est de prendre position, aussi dérangeante soit-elle, dans ce combat dont les conséquences fragiliseraient encore plus une société en perte de repères et de valeurs".
Hier lors d'un échange fortuit avec un conseiller municipal, chargé entre autres de la cérémonie civile de mariage, notre interlocuteur a eu cette phrase surprenante (selon le point de vue où l'on se place) : "Je ne suis pas prêt pour reconduire le ou le marié à la porte de la mairie, et ce à l'issue du protocole civil". Cet aveu spontané est lourd de sens. "Je ne suis pas contre le mariage homosexuel, mais je n'officierais pas lorsqu'il y aura un mariage entre deux hommes".
Ce qui sous-entend que cet élu ne verrait aucun gène à marier deux femmes. "C'est vrai", a-t-il reconnu. "Qu'importe celle que j'aurais à raccompagner à la porte de la mairie, je le ferais avec plaisir". C'est bien là la question : quels sont tous les obstacles possibles et inimaginables au mariage homosexuel ? Qu'ils soient administratifs et civils, sociologiques, anthropologiques ou psychologiques ? Dans ce débat, ce n'est pas l'homosexualité qui est en cause, c'est surtout sa place dans chaque société.
Cette question posée au moins depuis Socrate, Plaute, Platon, ressemble chaque fois un peu plus à une réplique d'une tragédie grecque : "Etre ou ne pas être" telle est la question…
Nathalie Bassire qui a félicité à l'époque l'élu de l'Etang-Salé pour ses propos, affirme aujourd'hui son opposition au mariage homosexuel. La conseillère générale et municipale du Tampon, dans un courrier à la presse dit son inquiétude. "J'estime que notre devoir en tant qu'élus et citoyens est de prendre position, aussi dérangeante soit-elle, dans ce combat dont les conséquences fragiliseraient encore plus une société en perte de repères et de valeurs".
Hier lors d'un échange fortuit avec un conseiller municipal, chargé entre autres de la cérémonie civile de mariage, notre interlocuteur a eu cette phrase surprenante (selon le point de vue où l'on se place) : "Je ne suis pas prêt pour reconduire le ou le marié à la porte de la mairie, et ce à l'issue du protocole civil". Cet aveu spontané est lourd de sens. "Je ne suis pas contre le mariage homosexuel, mais je n'officierais pas lorsqu'il y aura un mariage entre deux hommes".
Ce qui sous-entend que cet élu ne verrait aucun gène à marier deux femmes. "C'est vrai", a-t-il reconnu. "Qu'importe celle que j'aurais à raccompagner à la porte de la mairie, je le ferais avec plaisir". C'est bien là la question : quels sont tous les obstacles possibles et inimaginables au mariage homosexuel ? Qu'ils soient administratifs et civils, sociologiques, anthropologiques ou psychologiques ? Dans ce débat, ce n'est pas l'homosexualité qui est en cause, c'est surtout sa place dans chaque société.
Cette question posée au moins depuis Socrate, Plaute, Platon, ressemble chaque fois un peu plus à une réplique d'une tragédie grecque : "Etre ou ne pas être" telle est la question…
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