Mais moi, qui ne suis pas mauvaise langue, j’en ai une tout autre lecture ! En fait, j’y vois la jauge Annette, c’est-à-dire le niveau qu’il faut atteindre pour que l’élite socialiste ose enfin se démarquer quelque peu de la ligne gouvernementale. Maintenant, nous la connaissons : plus de 1200 morts, parmi lesquels plusieurs centaines d’enfants ! Voilà où se situe la fin de la solidarité gouvernementale.
Amis Réunionnais, nous voici informés ! Si nous voulons que le maire de Saint-Denis monte au créneau pour défendre auprès de son gouvernement les intérêts de La Réunion, nous devons entamer le macabre décompte. 135.000 chômeurs, 42% de la population en-dessous du seuil de pauvreté, ce n’est pas apparemment pas suffisant pour briser la solidarité avec le gouvernement.
Donc il va nous falloir compter. Compter le nombre d’actes de délinquance, de suicides ou de tentatives de suicide, de personnes âgées mortes dans des conditions déplorables, de familles détruites par les violences intrafamiliales : quand nous aurons dépassé le nombre de 1200, alors, peut-être, notre élu socialiste osera-t-il demander à son gouvernement de prendre en compte la souffrance réunionnaise.
Quelle tristesse ! Pauvres de nous !