
Plus de soixante-sept ans après la départementalisation des quatre colonies historiques, le débat sur l’évolution de leur statut n’a jamais réellement pris fin. Si en 2009 Mayotte a fait le choix de la départementalisation, celle-ci est remise en question dans les départements d’outre-mer.
En 2010, après avoir refusé une autonomie à proprement parler, les électeurs de Guyane et de Martinique se sont prononcés pour la création d’une collectivité unique qui exercera à compter de 2015 les compétences dévolues aux départements et aux régions.
A la Réunion, nous assistons au retour d’un discours autonomiste, qui semble dépasser les clivages d’autrefois. Il semblerait que certains aient oublié que l’histoire politique de l’île s’est structurée autour de ce débat.
Michel Debré disait en 1974 : "Il y a entre la France et la très lointaine et très petite Réunion un pacte qui ne peut être déchiré sans tragédie pour les habitants de l'île, et sans amoindrissement du prestige français. De ce pacte le patriotisme des Réunionnais est le premier garant"
Ces mots n’ont pas vieilli et pourtant semblent avoir été oublié par certains…
Comment comprendre qu’un homme comme Alain Bénard, après avoir été premier magistrat de la commune de Saint-Paul un maire dont le père lui-même a été maire de cette commune et même parlementaire de la République puisse se faire apôtre de l’autonomie ?
N’a-t-il pas oublié que la commune de Saint-Paul abrite la grotte des premiers Français ? Lieu hautement symbolique de notre histoire et dont le nom suffit à faire comprendre que la Réunion n’a jamais été que française.
D’autres ont compris que le destin de la Réunion ne pouvait s’écrire sans celui de la France car notre Constitution a fait de la France une République une et indivisible. La simple volonté d’autonomie demanderait alors la révision complète de la Constitution.
Il y a 10 ans, Jean-Paul Virapoullé l’avait compris ; en déposant un amendement à l’article 73 alinéa 5 de la constitution, il a permis de préciser que la création d’une assemblée unique en remplaçant la région et le département ne pourrait se faire sans la consultation préalable des électeurs des régions citées dans l’article 72 alinéa 4 de la Constitution dont fait partie Réunion.
Cet amendement a permis de garantir la stabilité institutionnelle de l’île. Malgré cela il a soulevé la critique, Michel Vergoz (Sénateur PS) l’a récemment qualifié "d’amendement de mépris" ; mais qu’y a-t-il de méprisant à vouloir assurer à la Réunion une destinée commune avec la France ?
Ces volontés de repli sur soi m’inquiètent d’autant que pour l’instant personne ne se lève pour dénoncer ces prises de position. Il n’y a pourtant rien de vertueux, rien de vrai et rien de constructif à entreprendre ces démarches si ce n’est d’aller au-devant de problèmes encore plus graves.
Il est révoltant que personne n’ai le courage de dire qu’être Réunionnais c’est être Français tout en affirmant que La Réunion et les Doms sont une chance pour la France. Une chance pour que la France conserve son rôle de puissance diplomatique et politique. Rompre ces liens seraient dangereux car ils garantissent la présence mondiale de la France dans le monde mais rompre ces liens mettraient également en danger le développement économique de nos territoires.
Quelles perspectives politiques si un territoire ne peut être viable économiquement ? Quels pays de la zone des Mascareignes peuvent aujourd’hui s’inscrire dans une perspective de développement commun avec la Réunion ? La différence de pouvoir d’achat et du coût de la vie résout d’emblée cette question….Cette perspective n’est actuellement pas viable, dire le contraire relève du mensonge.
Ne serait-il pas plus louable de se battre pour réduire les inégalités sociales, reconstruire le tissu économie local, chercher des solutions pour faire baisser le chômage ? Faire en sorte que la jeunesse des Doms ait la possibilité de se former, et de travailler.
Au lieu de cela on cherche à détourner les populations des vrais problèmes en créant un débat qui n’a pas lieu d’être mais ça, personne ne le dit….
En 2010, après avoir refusé une autonomie à proprement parler, les électeurs de Guyane et de Martinique se sont prononcés pour la création d’une collectivité unique qui exercera à compter de 2015 les compétences dévolues aux départements et aux régions.
A la Réunion, nous assistons au retour d’un discours autonomiste, qui semble dépasser les clivages d’autrefois. Il semblerait que certains aient oublié que l’histoire politique de l’île s’est structurée autour de ce débat.
Michel Debré disait en 1974 : "Il y a entre la France et la très lointaine et très petite Réunion un pacte qui ne peut être déchiré sans tragédie pour les habitants de l'île, et sans amoindrissement du prestige français. De ce pacte le patriotisme des Réunionnais est le premier garant"
Ces mots n’ont pas vieilli et pourtant semblent avoir été oublié par certains…
Comment comprendre qu’un homme comme Alain Bénard, après avoir été premier magistrat de la commune de Saint-Paul un maire dont le père lui-même a été maire de cette commune et même parlementaire de la République puisse se faire apôtre de l’autonomie ?
N’a-t-il pas oublié que la commune de Saint-Paul abrite la grotte des premiers Français ? Lieu hautement symbolique de notre histoire et dont le nom suffit à faire comprendre que la Réunion n’a jamais été que française.
D’autres ont compris que le destin de la Réunion ne pouvait s’écrire sans celui de la France car notre Constitution a fait de la France une République une et indivisible. La simple volonté d’autonomie demanderait alors la révision complète de la Constitution.
Il y a 10 ans, Jean-Paul Virapoullé l’avait compris ; en déposant un amendement à l’article 73 alinéa 5 de la constitution, il a permis de préciser que la création d’une assemblée unique en remplaçant la région et le département ne pourrait se faire sans la consultation préalable des électeurs des régions citées dans l’article 72 alinéa 4 de la Constitution dont fait partie Réunion.
Cet amendement a permis de garantir la stabilité institutionnelle de l’île. Malgré cela il a soulevé la critique, Michel Vergoz (Sénateur PS) l’a récemment qualifié "d’amendement de mépris" ; mais qu’y a-t-il de méprisant à vouloir assurer à la Réunion une destinée commune avec la France ?
Ces volontés de repli sur soi m’inquiètent d’autant que pour l’instant personne ne se lève pour dénoncer ces prises de position. Il n’y a pourtant rien de vertueux, rien de vrai et rien de constructif à entreprendre ces démarches si ce n’est d’aller au-devant de problèmes encore plus graves.
Il est révoltant que personne n’ai le courage de dire qu’être Réunionnais c’est être Français tout en affirmant que La Réunion et les Doms sont une chance pour la France. Une chance pour que la France conserve son rôle de puissance diplomatique et politique. Rompre ces liens seraient dangereux car ils garantissent la présence mondiale de la France dans le monde mais rompre ces liens mettraient également en danger le développement économique de nos territoires.
Quelles perspectives politiques si un territoire ne peut être viable économiquement ? Quels pays de la zone des Mascareignes peuvent aujourd’hui s’inscrire dans une perspective de développement commun avec la Réunion ? La différence de pouvoir d’achat et du coût de la vie résout d’emblée cette question….Cette perspective n’est actuellement pas viable, dire le contraire relève du mensonge.
Ne serait-il pas plus louable de se battre pour réduire les inégalités sociales, reconstruire le tissu économie local, chercher des solutions pour faire baisser le chômage ? Faire en sorte que la jeunesse des Doms ait la possibilité de se former, et de travailler.
Au lieu de cela on cherche à détourner les populations des vrais problèmes en créant un débat qui n’a pas lieu d’être mais ça, personne ne le dit….