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"Imbroglio sur le budget de l’Université de La Réunion : attention aux manipulations et au passage en force !"


Invité(e)
Jeudi 14 Mars 2013

"L’Université de La Réunion est une nouvelle fois sur le devant de la scène et une nouvelle fois cela ne va pas redorer son blason déjà longuement terni. Il s’agit maintenant d’un souci budgétaire annoncé avec fracas par l’actuelle gouvernance de l’université et ses soutiens les plus proches. Comme à leur habitude, ces derniers s’inscrivent dans un rapport de force avec cette fois-ci l’Etat accusé de vouloir opérer avec "brutalité le largage de l’université de La Réunion" et de trahir les engagements du président de la République".


"Imbroglio sur le budget de l’Université de La Réunion : attention aux manipulations et au passage en force !"
"Cette attitude n’est pas étonnante. La technique du bras de fer permanent est la marque de fabrique d’une équipe rompue à la gouvernance par le rapport de force, la pression, la menace.

Il en va ainsi du rapport de force entamé avec les acteurs économiques et cela se solde par des démissions de président du Conseil de l’ESIROI (école d’ingénieurs) ou par une fragilisation de la collecte de la taxe d’apprentissage.

Il en va ainsi du rapport de force entamé avec les institutions locales et cela se solde par des relations tendues, voir nulles avec celles-ci.

Il en va ainsi du rapport de force et des pressions sur les personnels et cela se solde par des départs, des renvois, des menaces à la limite du climat de terreur.

Il en va ainsi maintenant du rapport avec l’Etat et avec  notre autorité de tutelle mis tous deux devant le fait accompli d’un budget primitif artificiellement équilibré en décembre et qui se solde par un risque, annoncé en février 2013, d’un trou de près de 5,5 millions d’euros.

Ces rapports de force permanents et ces manipulations imposent  un constat. Le projet et la méthode de l’actuelle gouvernance de l’Université, élue dans les conditions que l’on connaît, ont échoué et mettent en péril l’avenir de notre institution. Cette inquiétude est d’autant plus grande que bruissent ici et là, sous couvert d’Assemblée générale manipulée et utilisée comme outil de propagande, un chantage, des menaces de blocages, de grèves ou des appels à la solidarité locale via des collectifs ayant « pour but d’entre en résistance »…

Appels dont le cynisme est à relever. En octobre 2012, cette même équipe traitait de pyromane toute personne en désaccord avec elle ou distribuant des tracts sur un campus à quelques pas du Chaudron ! De même, dans le JIR du 3/11/2012, le président « réélu »  précisait : « Moi j’ai une vision étatique de l’enseignement supérieur, une vision nationale, régalienne. Nous sommes dans une université autonome qui doit rester maître de sa stratégie de développement (…).

En face il y a une vision de territorialisation extrême de l’université, soumise aux contingences politiques locales. Le fond  est là. ». Les acteurs du territoire ou de la « territorialisation », appelés aujourd’hui à la rescousse, apprécieront…

Non, face au bras de fer permanent, usant, et contreproductif, une autre méthode est possible. Elle impose de refonder notre université autour du respect des règles, des engagements, de l’esprit des lois seul capable de rétablir la confiance avec l’ensemble des acteurs de la communauté universitaire (étudiants, parents, collectivités locales, acteurs économiques et surtout l’Etat).

Cela impose de reconstruire  le projet pour notre université. Ce projet, marqué par une ambition haute, invitant au dépassement de chacun et à l’esprit de responsabilité, doit prendre la forme d’un nouveau partenariat, engageant, garant de notre crédibilité et consolidant la trajectoire budgétaire de notre établissement avec tous les acteurs qui font la vie de notre université.

Dans l’immédiat, et face aux déclarations sujettes à caution de l’équipe en place qui nous demande de la croire sur parole, Refonder l’Université de La Réunion demande un nouvel audit de la situation actuelle et de la prospective budgétaire de notre établissement afin que tous les acteurs puissent disposer des informations fiables.

Aux doutes politiques qui entachent la légitimité de l’actuelle gouvernance, ne rajoutons pas le doute financier et la manipulation. Un budget n’est pas une fin en soi. Il n’est qu’un outil au service d’un projet. Encore faut-il qu’il y en ait un et qu’il soit partagé par tous les acteurs de la communauté…"

Philippe Jean-Pierre - Refonder l’Université de La Réunion



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