
Il faut rappeler que le président Hollande n'est élu que par 39% des inscrits. La majorité parlementaire (PS, EELV, RDG,DVG,FG) ne représente que 27,1% des électeurs inscrits (43 millions). Le Parti Socialiste qui est de fait le mouvement dirigeant de la majorité ne pèse, lui, que 21,7% des inscrits.
Si on compare le nombre de voix obtenues au nombre de Français de plus de 18 ans (50 millions), le président Hollande représente 35% des Français et le Parti Socialiste 18,4%. Il faut enfin rappeler que nombreux sont ceux qui ont voté Hollande et pour la gauche aux législatives par rejet de l'équipe précédente plutôt que par adhésion.
Le pouvoir actuel en France est le produit d'une effraction, d'un coup d'État. S'il a une apparence légale, il est en réalité illégitime.
Sans légitimité ce pouvoir peine à faire admettre ses décisions et il n'y a pas d'obéissance naturelle chez nos concitoyens.
On observe, au contraire, une contestation permanente de l’autorité parce qu'elle s’est frauduleusement emparée d'un pouvoir qu'elle ne l'a pas mérité. Ce pouvoir qui n’a pas de légitimité populaire ne peut pas commander. De fait, il rencontre de la résistance de la part du peuple français qui ne l’a pas élu.
Bien sûr, les socialistes et Hollande ne sont pas responsable de cette situation. Mais ils devaient la prendre en considération et proposer des réformes pour faire avancer notre démocratie. Ils ne sont pas responsables, mais ils sont coupables de s'accommoder de la faillite de nos institutions, figées depuis 50 ans.