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Didier Robert préfère les emplois verts aux emplois d'avenir


Édito
Samedi 8 Décembre 2012

"Notre cœur de métier et de compétence à la Région Réunion concerne bien évidemment le développement économique, la mise en œuvre et la réalisation des grands chantiers régionaux, l’accompagnement des entreprises à travers la commande publique, le soutien à l’innovation, à la recherche".


Didier Robert préfère les emplois verts aux emplois d'avenir
"Nous avons le souci permanent et constant du partenariat. Partenariat avec les instances européennes, avec l’État bien sûr, avec les acteurs du monde économique, des associations... parce qu’il est de notre point de vue évident que l’absence de coordination et de vision commune serait très fortement préjudiciable à une dynamique d’ensemble que nous voulons exemplaire.
Depuis deux ans, nous avons déployé tous les moyens et toutes les énergies pour construire cette dynamique.

Je fais partie de ceux qui 1ont fait délibérément le choix d’aller de l’avant et de considérer que les résultats sont nécessairement le fruit de notre engagement et de notre détermination.

Le contexte et les réalités de la crise, depuis 2008, ont contraint la plupart des acteurs à une adaptation aux circonstances. Et il ne peut en être autrement! Nous avons ainsi avec l’État, les autres collectivités locales, les chambres consulaires, choisi d’accélérer et de renforcer le niveau de la commande publique. Je reste persuadé que cette orientation a permis en partie d’atténuer et de limiter les liquidations et les redressements d’entreprises, notamment bien sûr dans les secteurs du BTP.

Nous aurons encore à maintenir cet effort pour être au plus près du monde de l’entreprise si nous voulons réussir le pari du développement économique de La Réunion : politique d’investissements, réalisation des grands chantiers régionaux comme la nouvelle Route du Littoral, tourisme, numérique, énergies renouvelables, agriculture et filières agro-alimentaires... voilà en résumé les secteurs sur lesquels nous devons mobiliser une part importante de notre énergie.

Une fois encore, toute la détermination et toute la mobilisation qui guident mon action se résume en un mot : l’emploi. C’est notre objectif prioritaire, la réponse à l’attente naturelle et légitime de beaucoup, la réponse à la question de la cherté de la vie, la réponse à la dignité retrouvée pour chaque Réunionnais.

Mais dans le même temps, nous ne pouvons ignorer une autre réalité réunionnaise. Celle à laquelle est confrontée une partie trop importante de la population.
Un taux de chômage record de 28,5%, plus de 50% chez les jeunes ; une précarité insupportable dans beaucoup trop de familles réunionnaises ; un sentiment diffus mais persistant chez certains

d’être laissés en marge de la société ; des retards accumulés en matière d’échec scolaire ; des pages trop pleines de faits divers, de crimes, d’assassinats, de faits multipliés de délinquance. Je connais et je mesure sur tous ces sujets, l’implication et le travail remarquable de tous les acteurs directement concernés.

A la Région depuis deux ans, nous avons aussi fait le choix de mieux nous inscrire sur ces sujets, même si en le faisant, nous sommes en définitive assez loin de notre champs de compétence traditionnel. Mais c’est une volonté clairement affirmée.

Je considère en effet qu’il ne peut pas y avoir de réussite économique durable s’il n’y a pas de cohésion sociale. C’est la raison pour laquelle, nous avons engagé toute une série d’actions sur le champ de l ‘égalité des chances et de la justice sociale comme la Bourse régionale de la réussite pour les étudiants réunionnais, le plan ordinateur portable pour tous les jeunes lycéens comme levier pour un accès généralisé des nouvelles technologies.

Nous avons engagé une politique d’accès à la continuité territoriale comme jamais auparavant : au total, en deux ans, ce sont plus de 160 000 Réunionnais qui ont pu bénéficier de ce dispositif, les personnes les plus démunies comme ceux de la classe moyenne.

Jamais le niveau d’engagement de la Région n’aura été aussi élevé dans le domaine de la formation professionnelle et de l’apprentissage : plus de 130 millions engagés en 2012. Avec l’Etat et l’ensemble des autres partenaires, ce sont 4 600 jeunes qui sont inscrits dans un parcours d’apprentissage pour cette même année.

En matière de lutte contre l’illettrisme, c’est le troisième site de l’École de la Deuxième Chance que nous inaugurons à Saint- André, après Saint-Denis et Saint Pierre l’an dernier, et avant Saint-Paul qui ouvrira ses portes dans quelques semaines à peine.

En quelques mois à peine, ce sont des pas de géant qui ont été accomplis et je voudrai saluer le sérieux et l’implication de Valérie Bénard sur ce sujet. Au total, ce sont plus de 500 jeunes
Réunionnais qui vont pouvoir à nouveau inscrire leur parcours de  formation et leur parcours de vie dans une vraie perspective, tout cela rendu possible grâce à un vrai partenariat avec l’Etat, la CCIR, l’Afpar notamment.

Je voudrai bien évidemment saluer l’engagement de notre présidente, Shenaz Bagot ; une présidente qui donne beaucoup de son temps, de son expérience et de son professionnalisme pour la réussite de cette opération. Je remercie également tout particulièrement Pascal Thiaw-Kine et Richard Boqui-Quéni.

L’école de la deuxième chance est bien ainsi la démonstration et l’expression d’une belle solidarité entre les acteurs du monde économique en direction des jeunes Réunionnais parmi les plus fragiles mais aussi parmi les plus volontaires.

Nous défendons ici une logique du résultat, parce que la finalité pour tous ces jeunes, c’est bien de pouvoir retrouver à l’issue de leur formation un emploi stable. Toutes les conditions sont réunies pour qu’ils puissent y parvenir. Tous nos efforts doivent être mobilisés en ce sens.

Pour conclure, je voudrai, si vous me le permettez, insister sur un dernier point. On ne peut évidemment pas opposer dynamique économique et cohésion sociale...tout est lié, nous en sommes tous conscients et nous œuvrons tous en ce sens me semble-t-il.

De la même façon, pour réussir, nous devons aussi accorder une attention tout aussi soutenue à l’économie marchande qu’à l’économie solidaire. Et nous devons là encore nous donner les moyens pour parvenir à des résultats concrets.

La question des emplois aidés fait, sur ce sujet, de plus en plus débat. On peut toujours réfléchir ensemble pour améliorer les dispositifs existants ; personne n’y est opposé.

Mais c’est un dispositif qui existe, des projets d’entretien, de sécurisation, de nettoyage et d’embellissement aux quatre coins de l’île et dont personne ne remet en cause aujourd’hui le bien fondé et la pertinence des actions entreprises. Le travail des emplois verts et celui des emplois ravines est salué par tous.

Il faut leur accorder le mérite qui est le leur et accepter de reconduire voir de renforcer un projet exemplaire à bien des égards. Le gouvernement souhaite une orientation marquée en faveur des emplois d’avenir. Je ne suis pas certain que les collectivités locales et autres employeurs aient la capacité de couvrir la part résiduelle.

Je préfère aujourd’hui, avec le soutien de l’Etat, stabiliser un dispositif qui a fait ses preuves plutôt qu’un nouveau cadre d’action à bien des égards incertain.

Tout est toujours dans le juste équilibre à trouver et je continue pour ma part à plaider pour une économie solidaire forte aux côtés d’une économie marchande que nous continuons à construire".

Communication Région Réunion



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Les commentaires

1.Posté par blacky le 08/12/2012 14:29
Emplois verts...emplois d'avenir...précarité...
Faire moins d'enfants est aussi une solution !

2.Posté par Tournure le 10/12/2012 09:49 (depuis mobile)
Tout a faut d'accord avec post 1.
Faire moins d'enfants et faire en sorte d'accepter le travail qui est offert.
Comme i di demoune longtemps: toute travail i nourri son maître. A prendre sans modération

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