
Transparence : peut mieux faire
Depuis 2008, les rapports ou avis successifs de l'Autorité de la Concurrence montrent que la SRPP n'est pas transparente et qu'elle augmente ses marges (+ 98 % pour la marge de gros entre 2001 et 2009) sur le dos des usagers. A la Réunion le préfet fixe les prix de vente maximum du super et du gazole. Ce système, dérogatoire à la liberté des prix, suivant l’ordonnance du 1er décembre 1986, a été, à la demande de divers ministères, étudié par la commission Bolliet (mars 2009). Selon cette commission, le système de prix administré, nécessaire en raison de l’étroitesse du marché, présente de nombreux défauts (caractère inflationniste, anticoncurrentiel, favorise les gros opérateurs, déresponsabilise les opérateurs, les collectivités ainsi que les distributeurs et gérants). La commission recommande, par ailleurs une amélioration de la transparence avec les mesures suivantes :
- amélioration du stockage (quantité sans doute non optimum, transparence des coûts),
- réunion de l’observatoire des prix lors de chaque modification du prix des carburants (avis rendu public),
- règles plus rigoureuses (notamment les textes de référence ne sont pas publiés),
- audit annuel des lignes de coût (nécessité de disposer de tous documents : comptabilité analytique, contrats d’affrètements…),
- rendre le système de prix plus réactif vis-à-vis des cours mondiaux,
- transférer la responsabilité du préfet soit à une collectivité soit à une autorité indépendante telle que la commission de régulation de l’énergie (CRE).
Les taxes
Les collectivités locales et en premier lieu les communes perçoivent des taxes sur les produits pétroliers. Ces financements sont réinjectés dans l’économie locale pour améliorer notre sécurité et restent au service de l’intérêt général. Il serait tentant pour certains maires de s'entendre sur une baisse puisque c'est la région qui fixe le taux des taxes. EELVR souhaite que les efforts soient d’abord supportés par la SRPP et les pétroliers plutôt que de faire payer les collectivités.
En conclusion, EELVR préconise des pistes pour limiter notre dépendance au pétrole :
- préférer le transport collectif au transport individuel,
- limiter au maximum notre consommation (co-voiturage),
- aller vers des alternatives à la voiture (tous les crédits doivent être réorientés),
- organiser la société en favorisant le développement localisé (déplacement, travail, loisirs, tourisme, études…)
- expliquer à tous, sans démagogie, que le pétrole pollue, qu’il sera de plus en plus rare donc de plus en plus cher et que nous devons nous orienter vers de nouveaux modes de transports doux (rail, voiture électrique, vélo, marche à pied…). L’automobile restant la solution ultime pour ceux qui n’ont pas d’autres choix.
Une baisse généralisée, même si elle pourra donner l’illusion d’une victoire ne fera que repousser la décision de notre société à s’engager vers la reconversion écologique et vers les solutions proposées par Europe Ecologie les Verts Réunion. Faisons dans le dialogue aujourd'hui ce que nous pourrions être amenés à subir autoritairement demain.
Jean Alain Cadet, secrétaire régional
0692 69 45 98
Depuis 2008, les rapports ou avis successifs de l'Autorité de la Concurrence montrent que la SRPP n'est pas transparente et qu'elle augmente ses marges (+ 98 % pour la marge de gros entre 2001 et 2009) sur le dos des usagers. A la Réunion le préfet fixe les prix de vente maximum du super et du gazole. Ce système, dérogatoire à la liberté des prix, suivant l’ordonnance du 1er décembre 1986, a été, à la demande de divers ministères, étudié par la commission Bolliet (mars 2009). Selon cette commission, le système de prix administré, nécessaire en raison de l’étroitesse du marché, présente de nombreux défauts (caractère inflationniste, anticoncurrentiel, favorise les gros opérateurs, déresponsabilise les opérateurs, les collectivités ainsi que les distributeurs et gérants). La commission recommande, par ailleurs une amélioration de la transparence avec les mesures suivantes :
- amélioration du stockage (quantité sans doute non optimum, transparence des coûts),
- réunion de l’observatoire des prix lors de chaque modification du prix des carburants (avis rendu public),
- règles plus rigoureuses (notamment les textes de référence ne sont pas publiés),
- audit annuel des lignes de coût (nécessité de disposer de tous documents : comptabilité analytique, contrats d’affrètements…),
- rendre le système de prix plus réactif vis-à-vis des cours mondiaux,
- transférer la responsabilité du préfet soit à une collectivité soit à une autorité indépendante telle que la commission de régulation de l’énergie (CRE).
Les taxes
Les collectivités locales et en premier lieu les communes perçoivent des taxes sur les produits pétroliers. Ces financements sont réinjectés dans l’économie locale pour améliorer notre sécurité et restent au service de l’intérêt général. Il serait tentant pour certains maires de s'entendre sur une baisse puisque c'est la région qui fixe le taux des taxes. EELVR souhaite que les efforts soient d’abord supportés par la SRPP et les pétroliers plutôt que de faire payer les collectivités.
En conclusion, EELVR préconise des pistes pour limiter notre dépendance au pétrole :
- préférer le transport collectif au transport individuel,
- limiter au maximum notre consommation (co-voiturage),
- aller vers des alternatives à la voiture (tous les crédits doivent être réorientés),
- organiser la société en favorisant le développement localisé (déplacement, travail, loisirs, tourisme, études…)
- expliquer à tous, sans démagogie, que le pétrole pollue, qu’il sera de plus en plus rare donc de plus en plus cher et que nous devons nous orienter vers de nouveaux modes de transports doux (rail, voiture électrique, vélo, marche à pied…). L’automobile restant la solution ultime pour ceux qui n’ont pas d’autres choix.
Une baisse généralisée, même si elle pourra donner l’illusion d’une victoire ne fera que repousser la décision de notre société à s’engager vers la reconversion écologique et vers les solutions proposées par Europe Ecologie les Verts Réunion. Faisons dans le dialogue aujourd'hui ce que nous pourrions être amenés à subir autoritairement demain.
Jean Alain Cadet, secrétaire régional
0692 69 45 98