
Il est tenu compte :
• de la pente naturelle du terrain (15%)
• du lien entre le quartier du Portail et la ZAC
Après l'avis favorable émis par le commissaire enquêteur le 25 juin 2008 dans le cadre de l'enquête publique Loi sur l'eau, l'entreprise SBTPC entre en action pendant que des négociations s’engagent entre Thierry ROBERT (maire fraîchement élu mais pas encore supérieur hiérarchique du préfet) – CBO et un mystérieux « gros poisson »
Le mystère prend fin en septembre 2008 : Michel Edouard LECLERC débarque dans les eaux claires Saint-Leusiennes pour dévoiler son projet, gros mangeur d'espace et surtout incompatible avec le plan d'aménagement retenu par le TCO. « Problème d'espace » dîtes- vous ? Mais « l'espace est à nous ! » répondent en chœur CBO (côté en bourse) et Thierry ROBERT (celui qui vaut 9 millions et des centimes)
En effet, les terrains appartiennent à CBO (28 ha) et à la commune de Saint-Leu (2 ha) et le 05 février 2009 le feu vert est donné à la SBTPC pour modifier les travaux et ce,
• sans l'approbation du conseil municipal
• sans l'approbation du TCO
• sans demande d'autorisation d'aménager
« Alors on creuse ! Alors on creuse ! Alors on creuse ! »Quelle rapidité! Quelle efficacité, C BO !
Euphorisé par le tandem ROBERT-LECLERC « Leclerc-Robert: la business connexion » avait titré un journal , CBO se doit néanmoins de montrer son sérieux légendaire et le 26 février 2009, soit trois semaines après le début des fouilles, l'aménageur sollicite enfin le permis d'aménager par l'intermédiaire de Monsieur LAVENU François qui «atteste avoir qualité pour demander la présente autorisation, certifie exacts les renseignements fournis » quelle transparence !
Plus « pressé » que CBO, le service urbanisme de la Mairie de Saint-Leu instruit le permis d'aménager en un temps record : 14 jours !
14 jours d'instruction pour autoriser la casse soit 680 700 m3 à extraire et à stocker....quelque part... un volume de terre et de gravats qui représente une couche uniforme de 36 mètres de hauteur étalée sur deux terrains de football mis côte à côte ! « c'est pas rien » comme disait l'autre !
Qui va concrétiser cet historique exploit? Point n'est besoin de sonner le cor. Rompue à l'instruction des demandes d'autorisation de construire et d'aménager de part son métier et élue « encore » chargée de l'urbanisme, Isabelle POUDROUX signe sans sourciller pour :
• des murs de soutènement allant jusqu'à 14,70 m de hauteur soit 11m de plus que la hauteur maximale autorisée par le Plan Local d'Urbanisme
• des affouillements frisant les 20 m de profondeur alors que le Plan Local d'Urbanisme n'autorise que 1m50!

L'absence de plan d'aménagement lié à ces fouilles ne l'émeut pas, pas plus que le mensonge de CBO, lorsque celui-ci déclare dans sa demande de permis d'aménager, être propriétaire de l'ensemble des terrains y compris les deux parcelles communales de 2ha.
Troublée sans doute par le féérique panorama qu'elle s'imagine, Isabelle oublie que la cheminée du Portail, classée monument historique, se trouve juste à côté, qu'elle est censée
être protégée par tous et surtout par le Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine avec à sa tête l'Architecte des Bâtiments de France : « on l'oublie celui-là !» « La Réunion lé a nou » (dirait son mentor)
Le temps presse d'autant plus que le mentor par ailleurs chef d'entreprise déclare « j'ai acheté des camions et je ne m'interdis de travailler avec personne »... une déclaration qui oblige à certaines largesses dont l'apothéose est l'absence d'enquête publique au titre des « installations classées pour la protection de l'environnement (rubrique 2510-3 de la nomenclature des installations classées). Il est vrai qu'à saint-leu on n'aime pas les enquêtes...c'est connu. Alors quand on peut s'en dispenser...ce n'est pas CBO qui va en déclencher une, même pas monsieur le Sous-Préfet de Saint-Paul Thomas CAMPEAUX qui, alors que les affouillements sont terminés, écrit le 18 août 2009 « les travaux ne pouvaient débuter avant la clôture de l'enquête publique » ah bon ! Et il ne (se) creuse pas plus. (680 700m3 de CBO ça suffit!)
CBO, Thierry Robert, Thomas CAMPEAUX...il manque à cette liste le phénix de Saint-Leu : Maître CREISSEN, le droit reconstitué en personne. Fin connaisseur en murs, qui souffrant d'amnésie presque sévère, critique dans un pseudo langage juridico-urbanistique, CBO qui « ne respecte pas la hauteur des murs de soutènement.....ils sont plus importants que ce que permet le Plan d'Occupation des Sols. C'est la Préfecture qui se plaint de la manière dont ils construisent. Pour l'instant on ne sait pas si cela va aboutir à une modification du POS ou à une remise en état » Rien que ça! L’homme à la robe noire oublie au passage que ces travaux illégaux ont fait l'objet d'une autorisation délivrée par la collectivité dont il est censé défendre les intérêts. « c'est Leu grand n'importe quoi municipal ! » dixit Isabelle POUDROUX quelques mois plus tard.
Et on ne peut qu’être d’accord avec elle, sur site le résultat est catastrophique ! Outre les logements sociaux supprimés le long du chemin tamarin (c'est peut-être encore la faute à l'Etat, n'est-ce pas monsieur le Maire?) ce sont aussi les impacts sur le paysage qui posent problème : « la bonne continuité urbaine avec les quartiers alentours » a disparu, le risque d’effondrement est maintenant présent…voilà les conséquences d’une certaine folie des grandeurs et d’entorses à la loi qui malheureusement ne s’arrêtent pas au seul périmètre aménagé de la ZAC du Portail.
Dans la demande de permis d’aménager, on y revient, CBO- Mr LAVENU déclare : « les matériaux excédentaires seront évacués sur un site autorisé » sans préciser lequel, pourquoi devrait-il s’en inquiéter ? le foncier de CBO est tellement immense sur la commune de Saint-
Leu……
D’ailleurs pas besoin d’aller très loin, on descend un peu, juste en amont du cimetière de Saint-Leu, entre la ravine du Cap et le fond Bagatelle, à proximité immédiate de la Réserve Marine, vous savez….celle qui est décriée sans réserve, par un certain « campeur préfectoral » et bien voyez-vous c’est là que CBO dépose 463 000 m3 de déblais (volume annoncé par CBO donc garanti), nous sommes toujours en 2009.
Et quand en 2010, l’Etat est saisi par le TCO sur une demande d’avis sur « l’étude d’impact modifiée du dossier de réalisation modificatif de la Zone d’Aménagement Concerté du Portail », l’Autorité Environnementale (AE) déplore la non prise en compte de la gestion des eaux pluviales dans ce dossier.

L’AE regrette « que cette analyse de la gestion de l’eau n’ait pas également porté sur la zone de dépôts de déblais. L’impact des dépôts de sédiments sur les récifs coralliens de la Réserve Nationale Marine attenante n’est par conséquent pas évalué, alors que très probable. Par suite aucune mesure visant à limiter le ruissellement et le transport de matières solides vers la
Réserve depuis ce site n’est présenté dans le dossier »
Et cette situation perdure avec toutes ses conséquences. Déjà en février 2012, un torrent de boue envahit la partie nord du cimetière « marin » avant de se déverser dans la Réserve Marine. Mais qui sont donc ces pollueurs?
Pas besoin d’aller dans les eaux troubles pour les trouver, Monsieur le Préfet mais je vous souhaite bien du courage quand même car la tâche est quelque peu ardue face à votre « auto-proclamé supérieur » et à CBO, dont le Grand Directeur, Eric WUILLAI, en Assemblée Générale louait : « les organismes publics qui ont donné leur feu vert à certaines opérations…
sans cadeau, sans faveur particulière… » Que voilà des actionnaires rassurés et heureux !
Les usagers de la mer, eux, attendent que la montagne de déblais (20 m de hauteur!) se situant à 300m du rivage, soit dégagée. Vous l’aurez compris, les baigneurs et les surfeurs veulent « loclaire », question de « requins »
DEAL CBO-LECLERC- ROBERT A L’ATTAQUE !
Jean-Luc POUDROUX
Conseiller municipal
NB : DEAL, Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement