
Un ancien président de chambre de la cour d'appel avait un train de vie qui étonnait jusqu'à la chancellerie, trois procédures disciplinaires étaient ouvertes contre des magistrats, et l'ancien bâtonnier était mis en examen pour exercice illégal de la profession de banquier.
Quand Bernard Legras, procureur de la République, a quitté l'île, 22 maires sur 24 étaient mis en examen, comme 5 membres sur 7 de la chambre de commerce et d'industrie. Le sénateur-président du conseil général (divers droite) Eric Boyer, le député-maire PS de Saint-Denis Gilbert Annette et le conseiller général communiste Pierre Vergès étaient condamnés à de la prison ferme. Et lorsqu'on le soupçonnait d'en faire un peu trop, Bernard Legras expliquait gentiment : "Si le peuple ou ses représentants trouvent les lois trop strictes, qu'ils les changent"
Depuis, Bernard Legras a pris du galon : nommé procureur général près la cour d'appel de Bastia, il a été solennellement installé hier par la ministre de la Justice en personne, en compagnie d'un nouvel avocat général, Pierre-Yves Radiguet.
"Je suis là pour exprimer la volonté du gouvernement de voir l'Etat de droit restauré en Corse, parce qu'il n'a pas été suffisamment assuré, a indiqué Elisabeth Guigou. Je suis venue manifester le soutien de l'Etat aux magistrats et aux fonctionnaires qui travaillent ici avec courage et dans des conditions difficiles". Bernard Legras a, lui, sobrement indiqué "son souhait de voir la loi s'appliquer ici comme sur le territoire national, sans réserve, sans hésitation et sans atermoiement".
Bernard Legras, un moustachu à lunettes, est né à Alger le 13 juillet 1948. Il a commencé sa carrière à l'instruction à Béziers, puis Bordeaux, avant de passer en 1981 au parquet. Il a été procureur de la République à Tulle, à Périgueux puis six ans à la Réunion, qu'il a donc quittée en léger froid avec la classe politique. Le puissant Parti communiste réunionnais de Paul Vergès l'accusait de s'inscrire dans "une vieille tradition coloniale" et d'avoir ménagé certains hommes politiques.
Comme Guy Dejouany, l'ex-patron de la Compagnie générale des eaux (CGE), mis en examen pour corruption en mai 1995. Bernard Legras avait estimé que l'instruction «n'avait pas démontré la participation de M. Dejouany à la corruption», deux autres responsables de la CGE avaient, eux, été condamnés à vingt-quatre mois de prison dont six ferme pour avoir versé près de 4 millions de francs au député-maire de Saint-Denis pour obtenir un marché. Lire la suite ici
Quand Bernard Legras, procureur de la République, a quitté l'île, 22 maires sur 24 étaient mis en examen, comme 5 membres sur 7 de la chambre de commerce et d'industrie. Le sénateur-président du conseil général (divers droite) Eric Boyer, le député-maire PS de Saint-Denis Gilbert Annette et le conseiller général communiste Pierre Vergès étaient condamnés à de la prison ferme. Et lorsqu'on le soupçonnait d'en faire un peu trop, Bernard Legras expliquait gentiment : "Si le peuple ou ses représentants trouvent les lois trop strictes, qu'ils les changent"
Depuis, Bernard Legras a pris du galon : nommé procureur général près la cour d'appel de Bastia, il a été solennellement installé hier par la ministre de la Justice en personne, en compagnie d'un nouvel avocat général, Pierre-Yves Radiguet.
"Je suis là pour exprimer la volonté du gouvernement de voir l'Etat de droit restauré en Corse, parce qu'il n'a pas été suffisamment assuré, a indiqué Elisabeth Guigou. Je suis venue manifester le soutien de l'Etat aux magistrats et aux fonctionnaires qui travaillent ici avec courage et dans des conditions difficiles". Bernard Legras a, lui, sobrement indiqué "son souhait de voir la loi s'appliquer ici comme sur le territoire national, sans réserve, sans hésitation et sans atermoiement".
Bernard Legras, un moustachu à lunettes, est né à Alger le 13 juillet 1948. Il a commencé sa carrière à l'instruction à Béziers, puis Bordeaux, avant de passer en 1981 au parquet. Il a été procureur de la République à Tulle, à Périgueux puis six ans à la Réunion, qu'il a donc quittée en léger froid avec la classe politique. Le puissant Parti communiste réunionnais de Paul Vergès l'accusait de s'inscrire dans "une vieille tradition coloniale" et d'avoir ménagé certains hommes politiques.
Comme Guy Dejouany, l'ex-patron de la Compagnie générale des eaux (CGE), mis en examen pour corruption en mai 1995. Bernard Legras avait estimé que l'instruction «n'avait pas démontré la participation de M. Dejouany à la corruption», deux autres responsables de la CGE avaient, eux, été condamnés à vingt-quatre mois de prison dont six ferme pour avoir versé près de 4 millions de francs au député-maire de Saint-Denis pour obtenir un marché. Lire la suite ici