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Moralisation de la vie publique : l'électeur peut-il quelque chose contre l'argent, le pouvoir et le pouvoir de l'argent ?


Édito
Mercredi 31 Juillet 2013

Un(e) politique qui a, grâce à ses mandats électif, un revenu moyen de 10.000 euros nets mensuels, c'est assez courant à La Réunion et en métropole. Combien d'entre eux, qu'ils soient de Droite ou de Gauche, sont près à réduire leur train de vie et leur pouvoir, plus simplement à partager leurs avantages numéraires et en nature ? C'est sans doute la principale question à laquelle devra répondre la Commission de moralisation de la vie politique, présidée par Lionel Jospin.


Moralisation de la vie publique : l'électeur peut-il quelque chose contre l'argent, le pouvoir et le pouvoir de l'argent ?
Tout d'abord qu'est-ce que c'est moraliser la vie politique ? C'est rendre visible tout l'argent de la politique ou éviter la "professionnalisation" de la politique ? C'est sans doute les deux. Ces réponses donnent toute la dimension de la tâche qui attend la Commission de moralisation de la vie politique. Hasard du calendrier, le PS, surtout ses parlementaires, est face à un problème moral. Les députés et les sénateurs socialistes vont-ils démissionner de leur mandat exécutif local, au mois de septembre ?

Il y en a beaucoup qui traînent les pieds. C'est vrai, quel élu national a envie de perdre son assise locale et de proximité, et aussi les avantages qui vont avec ? Ce projet de loi sur le non cumul des mandats, gène à Gauche. Et autant à Droite. Alors que le président de la République, François Hollande, et la première secrétaire nationale du PS, Martine Aubry, veulent que les parlementaires se consacrent pleinement à leur mandat national, ces mêmes élus souhaitent conserver un lien "fort" avec leur circonscription.

Le cumul de mandats concerne également les élus locaux qui multiplient leur présence dans les SEM, présence bien sûr rémunérée et ce même s'ils sont juste notés "présent". Plus que le cumul de mandats, il s'agit ici de cumul d'indemnités en tous genres, auxquels s'ajoutent les missions hors du département ou de la région. Ce qui amène à la question essentielle : doit-on instaurer la règle, un homme ou une femme, un mandat ? Il est évident qu'une telle loi mettrait fin à des pratiques encore légales mais peu morales.

Une telle décision stopperait également la "professionnalisation" de la politique en terme de cumul de mandats. Elle bouleverserait également les réseaux bien établis d'argent sale et de financements occultes dont bénéficient les partis politiques ou certains élus bien implantés dans les collectivités territoriales ou dans les intercommunalités. Cela apporterait ainsi plus de transparence et de clarté dans la gestion et l'attribution des marchés publics...




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