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​Aéroport Roland GARROS : peut mieux faire !...


Citoyen
Lundi 4 Juillet 2016

A l'heure des départs en vacances et des indices de fréquentation les plus élevés, l'aéroport de l'île de La Réunion fait pâle figure.


Si des efforts de qualité de services ont été indiscutablement réalisés par les compagnies aériennes françaises (en particulier sur la compagnie « CORSAIR »), l'ouverture du tarmac réunionnais à la concurrence reste difficile, voire même « tabou ». Ce monopole des compagnies aériennes françaises, à l'heure où l'on nous vante les mérites de l'Union Européenne et de la coopération régionale, est insoutenable. Tant pour l'économie des voyageurs que pour celle de La Réunion dans son ensemble. Je vous épargnerai l'ouverture du ciel mauricien qui apporte a son île, tourisme et devises à ne plus savoir qu'en faire...

Il faut bien l'avouer, malgré quelques travaux d'aménagement réalisés, la qualité de l'aéroport lui-même, reste très relatif. Tant au niveau de ses aménagements commerciaux que de ses services. Le passage des voyageurs au contrôle des bagages, point de passage obligé, en revanche, semble se faire relativement rapidement et dans une certaine bonne humeur. Le véritable point noir se trouve en fait, en zone d'embarquement. Une zone d'attente, parfois longue, que l'on quitte juste avant de décoller.

Une zone d'embarquement où quelques boutiques qualifiées abusivement en « détaxe » se jouxtent. Pourtant, à y regarder de plus près, l'on s'aperçoit bien vite, que l'économie réalisée est bien mince, si ce n'est quasi-inexistante. Ainsi, produits cosmétiques, friandises et alcools, semblent être aux mêmes prix, si ce n'est parfois plus chers, que partout ailleurs. Sans aucun doute, seront mieux inspirés, les voyageurs qui achèteront dans les véritables « free tax », voire dans les aéroports de destination.

Coté restauration, notons qu'elle est qualifiée de « snaking ». C'est un doux euphémisme. Des sandwichs industriels sans goût et aux prix exorbitants vous seront servis, organisée autour de 3 tables de gare de banlieue, avec en plus, le sourire en option .

Et que dire de cette « case associative », plantée au beau milieu de la salle d'attente et sensée présenter les produits locaux de la gastronomie réunionnaise. Si l'idée part d'un bon sentiment, il n'en reste pas moins que les prix pratiqués y sont prohibitifs, voire abusifs et achève de nous faire comprendre que le touriste est pris pour un « gogo ».
A titre d'exemple, il convient de noter qu'un petit pot de piment local est proposé au prix de 7 euros !...Et «  Si kréol lé pas couillon » et bien, «  tourist lé pas con » !...

Gageons que ces boutiques auront au moins le mérite de dépanner ceux qui auront oublié les sempiternels cadeaux de retour de voyage, pour les amis et la famille.

Enfin, pour couronner le tout, depuis des semaines, aucun accès internet pour les passagers en attente d'embarquement, pour des raisons officielles de « travaux ». Excuse qui ne tient plus, quand on apprend que les espaces « salons » Air France et autres compagnies, en bénéficie sans restriction.

Les autorités et institutions en charge de la gestion de l'aéroport de la Réunion, devraient prendre sérieusement en considération ces problèmes. Ils affectent inévitablement le tourisme et donc la situation économique de l'île.

Premier lieu d'arrivée et de départ, Roland GARROS est aussi la première des vitrines de notre tourisme local, où comme ils le prétendent, le voyage commence...

Marc LEWITT


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