Faut il croire aux politiques depuis plusieurs années ? Des hommes et des femmes luttent contre l'installation des incinérateurs à la Réunion. Oui nous croulons sous la masse des déchets sur notre île, mais nous savons aussi que les incinérateurs sont dangereux pour la santé .
D'après une étude de l’OMS de 2009 auprès et aux alentours de l’IOM (incinérateur d'ordures ménagères) de Besançon, on trouve dans les sols à proximité une quantité importante de dioxines, et le taux de dioxine dans le sang des voisins de l’IOM est sensiblement plus élevé que dans une population témoin. De même pour certains cancers (lymphomes, sarcomes). La filière tri-méthanisation permet d’éviter de créer des déchets dangereux à partir de déchets non dangereux.
Économiquement , un incinérateur ne créé pas beaucoup d'emplois et n'incite pas les citoyens aux tris, au recyclage et à apporter des objets dont ils n'ont plus besoin dans les ressourceries qui sont elles, des filières créatrices d'emploi.
Éviter les incinérateurs à la Réunion c' est possible à la seule condition que nos politiques n'utilisent pas la gestion des déchets pour des fins électoralistes comme Mme Bello qui en 2006 était membre d'honneur d'ACCIDOM pour lutter contre la mise en place des incinérateurs, en 2008 quand elle a été élue à la mairie de St Paul grand silence sur les incinérateurs puis elle en reparle en 2014 et a voté avec son groupe a la TCO en faveur du PPGDN qui comportait dans son contenu la mise en place de 2 incinérateurs.
Le PS a voté pour , c'est normal, ils ont toujours été pour, plus surprenant EELV à la CINOR a également voté pour . Alors comment les croire lorsqu'ils disent qu'ils sont contre à quelques semaines des régionales. Je crois que nous avons tous compris que les véritables intentions de ces personnes sont purement et simplement électoralistes.
Pour le Mouvement des Ecologistes Réunionnais
Le Président
Luc Lallemand
gsm : 06/92/93/44/43
e-mail : mouvementecologiste974@gmail.com
Sandrine Rousseau (EELV) accuse Barbara Pompili d'avoir "vendu l’âme écologiste au PS". Tout comme EELV-Réunion a vendu son âme écologiste à la fédération PS et au PLR d'Huguette Bello ?
En amont de la conférence des Nations unies sur le climat (COP 21), un nouveau rapport commandité par Zero Waste Europe, Zero Waste France et ACR+ sera présenté aujourd’hui à 18h30 pour apporter une vision de l’impact de la gestion des déchets sur les changements climatiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES).
L'impact sous-évalué des déchets sur le climat
3% c'est la part que représenterait la gestion des déchets (décharges, incinération...), dans la comptabilisation officielle des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant ce chiffre est loin du compte. L'impact total des déchets dépasse largement cette estimation. En effet, actuellement une partie des émissions de gaz à effet de serre dues aux déchets est comptabilisée dans la section agriculture (gaspillage alimentaire), dans la section énergie (incinération), dans la section transport et dans la section industrie (prévention et recyclage).Le rôle de prévention des déchets et d’une gestion des déchets optimisée dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le développement d’une économie bas carbone a donc jusqu’à présent été complètement sous-estimé.
L'incinération : une mauvaise solution aux changements climatiques
Le rapport montre que dans un contexte de “décarbonation” de l’économie nécessaire à l’atténuation des pires impacts des changements climatiques, des technologies comme l’incinération vont devenir de moins en moins attractives et constitueront au final un obstacle à la mise en œuvre d’une économie bas carbone.Les bénéfices d'une meilleure gestion des déchets sur le climat
Le rapport confirme que les modes de traitement les plus hauts dans la hiérarchie européenne - la prévention, le réemploi et le recyclage - ont un potentiel considérable pour réduire les émissions responsables des changements climatiques.Comme il l’indique “Une stratégie favorable au climat sera une stratégie dans laquelle les matières circulent en boucle fermée dans l’économie, et où les fuites de matières dans les déchets résiduels seront minimisées”. Par exemple, le recyclage d’ 1 tonne d’emballages en plastique permet d’éviter 500 kg de CO2eq, alors que l’utilisation d’1 tonne de plastique de moins permet d’économiser 6 fois plus d’émissions (3 tonnes de CO2eq).
11 recommandations pour re-dessiner les politiques déchets
Le rapport établit 11 recommandations, appelant à re-dessiner les politiques déchets pour donner la priorité aux options les plus hautes dans la hiérarchie européenne des déchets (prévention, réemploi, recyclage) et de ré-allouer immédiatement les subventions destinées à lutter contre les changements climatiques qui soutiennent actuellement la production d’énergie à partir de déchets.REACTIONS
Pour Mariel Vilella, Directrice adjointe de Zero Waste Europe : "Cela fait trop longtemps que l’impact climatique de la gestion des déchets est négligé. Il est clair désormais que la prévention des déchets, le réemploi et le recyclage sont des solutions aux changements climatiques qui doivent être pleinement intégrées dans une économie bas carbone. De plus, aux niveaux européen comme international, il est temps de transférer les fonds destinés à lutter contre les changements climatiques aux options les plus bénéfiques plutôt qu’à l’incinération des déchets, qui contribue en réalité aux changements climatiques et met en péril l’activité des recycleurs à travers le monde.”
Pour Delphine Lévi Alvarès, Responsable du plaidoyer et des relations institutionnelles chez Zero Waste France : “Avec la France qui accueille la COP21 en décembre, c’est une vraie opportunité de sensibiliser les décideurs politiques au réel impact de la gestion des déchets sur les changements climatiques et l’opportunité que constituent les stratégies Zero Waste et qui devraient être à ce titre mises à l’agenda des solutions d’atténuation des changements climatiques promues par le gouvernement français.”
Pour Françoise Bonnet, Secrétaire générale d’ACR+ : “Une gestion des déchets efficace et intelligente est une élément clé d’une économie bas carbone. Et encore, il s’agit seulement de la partie visible de l’iceberg, dans la mesure où l’efficacité dans l’utilisation des ressources et l’adoption d’une approche cycle de vie peuvent avoir un impact bien plus grand.”



















