sak ifé nout jordu ék nout demin

Vers une décomposition ou une recomposition de la Droite ?


Édito
Lundi 21 Mars 2011

Didier Robert, patron de La Réunion en confiance et président de la Région Réunion, a imposé sa stratégie pour ces cantonales. Il espérait faire basculer la majorité du Conseil général dans son camp. Il a été au culot. Il a pris une déculottée. Il perdu du même coup son titre de leader incontesté de la droite locale.


Serge Camatchy, François Léa, Teddy Soret, Eric Ferrère… éliminés dès le premier tour, Monica Govindin conseillère générale sortante à 17 %, Jean-Paul Mardeya à 3,7 %. C'est un véritable tsunami qui a suivi la vague sur laquelle surfait Didier Robert depuis les Régionales de 2010.

Même dans les cantons pourtant très favorables aux candidats de La Réunion en confiance, la situation s'est compliquée. C'est le cas à Sainte-Marie. En 2008, Jean-Louis Lagourgue a fait le grand chelem dans tous les bureaux. Hier, Richard Nirlo a fait 40 %. Au Tampon 2, le fief de Didier Robert, Fernand Sibie est à 21,33 % et Béatrice Morel dans le canton 4, est à 24 %. C'est peu.

A Saint-Denis, la désunion - Nadia Ramassamy (9,62 %) - Valentine Camalon (6,9 %), - a descendu les deux candidates sous la barre de 10 %. C'est aussi le cas de François Léa (9,58 %). Teddy Soret, conseiller général sortant, a à peine franchi la barre des 10 %.

Alain Bénard (Saint-Paul 1) et Yoland Velleyen (Saint-Paul 5) sont en ballottage difficile. Aucun de ces deux candidats n'a franchi la barre des 30 %. La question est : comment mobiliser pour le second tour, et sur quelle dynamique ?

Dans son communiqué à la presse, Didier Robert s'est évertué à mettre en exergue les bons résultats de Stéphane Fouassin (Salazie), Paul Técher (Cilaos), et Jean-Claude Lacouture (Etang-Salé). Il y a aussi le ballotage favorable réussi par Cyrille Hamilcaro face à son éternel concurrent, Claude Hoarau.

Ces bons scores ne peuvent cacher le nouveau désastre qui enfoncent encore un peu plus la droite dans ces incertitudes et dans son incapacité à exister en tant que parti politique à part entière.

Didier Robert est fragilisé. Il porte seul la responsabilité de la nouvelle désillusion de la droite. Car, tous les ténors de son camp politique l'a laissé faire. Même les instances nationales de l'UMP n'ont pas osé le contredire dans sa stratégie à laquelle peu de monde croyait.

C'est sans doute pour cela que tous l'ont laissé faire… Ainsi dans une semaine, pourront commencer les règlements de comptes. Un nouvel épisode. Un énième épisode intitulé : décomposition ou recomposition, l'éternel recommencement.

Jismy Ramoudou


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