
La tactique est connue : si le gouvernement précédant tenait à s’afficher comme « décomplexé » vis-à-vis de l’argent et de ses puissances, l’actuel n’a de cesse de désigner « les riches » à la vindicte populaire. Dès lors, toute mesure qui fait couiner le patronat est bonne à prendre. Celle-là en particulier qui prétend faire la part belle au prolétariat souffrant face aux ventrus en gilet rayé. C’est une spécificité nationale : plus les années passent, plus on nous rejoue Germinal. Zola forever. Ça évite de se poser des questions sur les ravages de l’archaïsme à la française.
Si l’on peut à la rigueur comprendre certains coups de sang qui surviennent dans la spontanéité, annonce de licenciements secs ou délocalisation sauvage par des patrons voyous, on est déjà plus circonspect quand le happening est destiné à l’animation du journal de 20 heures, les gros bras assurant la mise en scène et le casting. Décors et costumes de la CGT dans 90 % des cas. On peut enfin se poser la question : pourquoi la casse et le viol de la propriété privée seraient-ils tolérables dès lors qu’une entreprise est visée ?
Ce projet de loi sent donc à mille lieues ce qu’il est : une manœuvre purement démagogique et clientéliste visant à ramener vers le gouvernement les troupes qui l’ont élu et s’en sont aujourd’hui éloignées. Voilà pour l’apparence. Réalité, certes, mais qui pourrait bien cacher une partie de billard autrement tordue.
En effet, un lièvre d’une autre importance vient d’être soulevé par Pierre-Edouard du Cray, de l’association Sauvegarde Retraites. Si l’on regarde la batterie d’amendements déposés autour de cette loi, dit-il, notamment celui de Virginie Klès, sénatrice socialiste d’Ille-et-Vilaine, on découvre que le terme « infractions » qui figurait dans la version initiale a été remplacé par « les contraventions et délits prévus au Livre III du Code pénal ». Soit « Des destructions et dégradations matérielles commises au cours des mouvements sociaux, sachant que ce livre III est aussi beaucoup plus exhaustif et fait explicitement référence à tous les délits financiers : vols, détournements, abus de confiance, recel… », écrit Pierre-Edouard Du Cray. Et qui, alors, pourrait en bénéficier ? Lire la suite ici
Si l’on peut à la rigueur comprendre certains coups de sang qui surviennent dans la spontanéité, annonce de licenciements secs ou délocalisation sauvage par des patrons voyous, on est déjà plus circonspect quand le happening est destiné à l’animation du journal de 20 heures, les gros bras assurant la mise en scène et le casting. Décors et costumes de la CGT dans 90 % des cas. On peut enfin se poser la question : pourquoi la casse et le viol de la propriété privée seraient-ils tolérables dès lors qu’une entreprise est visée ?
Ce projet de loi sent donc à mille lieues ce qu’il est : une manœuvre purement démagogique et clientéliste visant à ramener vers le gouvernement les troupes qui l’ont élu et s’en sont aujourd’hui éloignées. Voilà pour l’apparence. Réalité, certes, mais qui pourrait bien cacher une partie de billard autrement tordue.
En effet, un lièvre d’une autre importance vient d’être soulevé par Pierre-Edouard du Cray, de l’association Sauvegarde Retraites. Si l’on regarde la batterie d’amendements déposés autour de cette loi, dit-il, notamment celui de Virginie Klès, sénatrice socialiste d’Ille-et-Vilaine, on découvre que le terme « infractions » qui figurait dans la version initiale a été remplacé par « les contraventions et délits prévus au Livre III du Code pénal ». Soit « Des destructions et dégradations matérielles commises au cours des mouvements sociaux, sachant que ce livre III est aussi beaucoup plus exhaustif et fait explicitement référence à tous les délits financiers : vols, détournements, abus de confiance, recel… », écrit Pierre-Edouard Du Cray. Et qui, alors, pourrait en bénéficier ? Lire la suite ici