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Un "administré vigilant", mais aveugle et à la mémoire courte


Invité(e)
Dimanche 15 Septembre 2013

Ainsi donc, la commune du Tampon compte "un administré vigilant". On pourrait s’en réjouir au nom de l’exercice de la citoyenneté, si cet "administré vigilant" n’avait pas la mémoire courte et ne faisait pas preuve d’une "vigilance" sélective. Rafraichissons-lui la mémoire…


Selon lui, "la situation financière de la commune n’a jamais été aussi catastrophique ?" Sachez pour votre gouverne que la commune s’est considérablement désendettée. Le Tampon avait 104 millions d’euros de dettes en 2011. A la fin 2013, la dette ne sera plus que de 68 millions.

Certains prédisaient l’apocalypse en matière d’impôts locaux. Ils ont augmenté de 6% en 2012. Au classement des communes les plus chères pour la taxe d’habitation, le Tampon est en 15e position, entre Sainte-Rose et Bras-Panon. Au Tampon, la fiscalité locale ne représente que 29% du budget de la commune, soit 21 millions. La CRC note également que « le potentiel fiscal est faible : 324 euros par habitant contre 836 euros pour les communes de même importance".

Selon notre "administré vigilant", la situation financière de la commune "était saine de 2006 à 2010". Ce n’est pas ce que dit le rapport de la Chambre régionale des comptes dans son rapport du 24 janvier 2012, examiné par le conseil municipal du 29 février 2012 !

Que dit ce rapport que tout le monde peut consulter ? "Le montant des dépenses de location mobilières a été multiplié par 13 entre 2006 et 2010 (…) du au recours à la location longue durée de véhicules, notamment à partir de 2007". (page 38 du rapport).

"Interrogé sur l’état de son parc de véhicules entre 2006 et 2010, la ville na pas été en mesure d’apporter de réponse » (page 37 du rapport). Les investigations menées par la Chambre régionale des comptes ont néanmoins permis d’y voir plus clair : "La Chambre faisait état de l’existence de 234 véhicules en 2006, ce nombre passe à plus de 300 en 2007" (page 48 du rapport.).

De 2006 à 2010, c’est à dure sous la direction de Didier Robert, non seulement le parc automobile a explosé, mais comme l’explique clairement le rapport de la CRC, certains utilisateurs de ces véhicules , qui bénéficiaient d’une carte particulière ont usé et abusé : le 21 aout 2009, outre l’achat de carburant, il est constaté 145 euros d’achats en boutique (page 49). Le 30 aout, une 207 fait un plein de gas-oil à 7 h 12 puis à 10 h 17 (page 49).

"Le véhicule immatriculé 4… BW… a fait deux  fois le plein le 4 décembre 2007, une fois en gas-oil à 15 29 et une fois en sans plomb à 21 h 13 » (page 50). C’est donc cela la "saine gestion" de Didier Robert entre 2006 et 2010 ?"

Notre "administré vigilant" affirme que "Paulet Payet agit seul depuis 2010 (…)" et évoque « une gouvernance autocratique (…) un homme seul qui prend les décisions sans concertation".

Encore une fois, c’est le rapport de la CRC qui rappelle que cette méthode est plutôt celle de Didier Robert. La CRC pointe claire du doigt : « une absence d’information du conseil municipal sur l’exercice par le maire de la délégation en matière de marchés publics entre 2006 et 2010 » (page 37), en violation des articles L 2122-23 du code général des collectivités territoriales.

Depuis l’arrivée de Paulet Payet, il n’y a pas de magie, mais de la bonne gestion et du bon sens : les frais de fonctionnement ont diminué de 7% par an. Les frais liés aux véhicules et à la consommation de carburant ont considérablement diminué. Les indemnités des élus ont été diminués (conseil municipal de juillet 2012).

Depuis 2010, les dépenses d’investissement se montent à 92,6 millions avec un pic de 39 millions en 2011.

Enfin, contrairement aux allégations de cet « administré », il n’y a pas eu de licenciements, mais une quarantaine de contrats arrivés à terme et non renouvelés. Quant aux associations, elles se portent bien merci, et toutes ont bénéficié de l’aide financière habituelle.

Tous les éléments cités ci-dessus peuvent être vérifiés dans le rapport de la Chambre régionale des comptes et dans les délibérations du conseil municipal qui sont publiques.
A moins que la vigilance ne soit sélective et qu’il soit plus facile de simplifier en critiquant d’un côté en en encensant de l’autre.

Internaute


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