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Téléphérique urbain de la CINOR : une importante concertation est organisée jusqu'au 23 février 2017


Politique
Lundi 5 Décembre 2016

La Cinor n'a pas attendu pour saisir l'opportunité offerte par la loi relative à la transition énergétique qui autorise l'installation d'un transport par câble aérien en zone urbaine. Dès le lendemain de sa promulgation en août 2015, la Communauté d'agglomération du Nord de La Réunion s'est lancée dans d'importantes études de faisabilité. Et confortée par les résultats de ces études, elle débute aujourd'hui une nouvelle étape importante dans la réalisation de son téléphérique, en lançant une vaste concertation auprès de la population.

La Cinor fait partie des premières collectivités de France à concrétiser un projet de téléphérique urbain. Sa mise en service est prévue dans seulement trois ans.


Les abords de la bibliothèque intercommunale Alain-Peters du Moufia, où s'est tenue ce jour une conférence de presse présentant les phases concrètes du projet de téléphérique urbain de la CINOR, connaîtront bientôt une tout autre affluence. A deux pas de l'établissement, s'érigera l'une des six ou sept stations du futur téléphérique urbain qui desservira les quartiers du Chaudron, du Moufia et de Bois-de-Nèfles.
 
Les quartiers du Moufia et de Bois-de-Nèfles constituent des secteurs clé, voués à d'importants développements. La construction d’un nouveau lycée à Bois-de-Nèfles, par exemple, l'Université et bien d'autres structures vont générer de plus en plus de déplacements, notamment à partir du Chaudron. La situation de ces deux quartiers, déjà particulièrement touchés par l’affluence des automobiles et des transports publics, nécessitait dès lors de réfléchir à de nouveaux modes de déplacement, capables de répondre aux attentes actuelles et futures d'un large public : étudiants et lycéens, travailleurs et usagers des services, etc.

" La Cinor transporte actuellement plus de 21 millions de voyageurs chaque année, souligne le Président Gérald Maillot. Afin d'améliorer notre réseau de transport et libérer les routes, nous avons souhaité développer plusieurs lignes de téléphérique urbain. La première est sur le point de se concrétiser, avec le  souci permanent d'améliorer la qualité de vie des habitants. Le téléphérique utilise une technique ancienne, maîtrisée, mais en milieu urbain, c'est une idée innovante. C'est donc une parfaite illustration de la dynamique que nous ambitionnons d'installer sur notre territoire. Nous en sommes très fiers."
 
De même, en termes d'attentes, ce futur projet tient compte du développement démographique, économique et touristique des Hauts et des mi-pentes. " L'arrivée du téléphérique dans les quartiers situés à mi-hauteur va contribuer à leur développement avec de véritables gares proposant pôles d'échanges de transport et, dans une seconde étape, une future offre en matière de commerces et de services de proximité", poursuit Gérald Maillot.

Plus qu'un projet, le téléphérique de la CINOR est une réalité !

La CINOR a opté ainsi pour la mise en place d'une ligne de téléphérique urbain, connectée au réseau de transport existant et tenant compte du futur projet Réseau Régional de Transport Guidé (RRTG) de la Région et du projet de Réseau Intégré de Transport Moderne (RITMO) porté par la Ville de Saint-Denis.
 
Les études préalables de faisabilité du premier téléphérique de La Réunion sont aujourd'hui définitivement achevées et le calendrier prévisionnel prévoit une mise en service fin 2019, soit dans seulement trois ans ! Pour l'heure, il est question notamment d'arrêter le tracé définitif. Deux options sont envisagées, avec 6 ou 7 stations.
 
La Cinor souhaite recueillir l'avis du plus grand nombre avant d'orienter son choix en lançant une vaste concertation publique. Celle-ci a débuté hier, lundi 28 novembre, et se tiendra jusqu'au 23 février.
Cette concertation vise aussi à informer et engager le dialogue avec le public sur la façon dont les stations vont s’implanter dans les quartiers et comment elles peuvent contribuer à créer ou consolider des centralités. Ainsi, ces stations seront de véritables pôles d’échange, où s’installeront également de nouvelles activités de commerce et de services. 

Cette nouvelle alternative au tout-voiture ne manquera pas d'atouts en matière d'aménagement du territoire et de développement économique. Sur le plan environnemental, les infrastructures nécessaires au transport par câble limitent les impacts au sol, préservent les espaces disponibles et se révèlent peu énergivores et peu coûteux.
 
Le téléphérique urbain devrait, enfin, attiser la curiosité. Bien que sa mission principale consiste à fluidifier le trafic, particulièrement oppressant aujourd'hui, et à encourager les modes de déplacement doux, il deviendra, à n'en pas douter, une attraction touristique qui devrait avoir de belles répercussions sur le développement des mi-pentes et des Hauts de Saint-Denis.
La roue vertueuse que le téléphérique urbain va provoquer répond aux objectifs que se fixe la Communauté d'agglomération dans son projet de territoire, d'autant qu'il ne sera pas le seul à s'inscrire dans le ciel dionysien. Un autre projet est en phase d'études et vise à relier les quartiers de Bellepierre et de La Montagne.
 
Plus d'infos sur :  www.telepherique-urbain.cinor.org


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