Rencontres de l’Éducation de l’océan Indien
« Quelle éducation pour faire face aux défis d’aujourd’hui ? Une pédagogie qui unit et qui libère… ».
Unir et libérer, deux notions à priori opposées s'agissant de pédagogie, que Philippe Meirieu a eu à cœur de rapprocher dans un discours passionnant.
En préambule, le spécialiste des sciences de l'éducation a rappelé les grands défis économiques et environnementaux à relever dans les années à venir pour notre planète. Pour autant, les ambitions des projets éducatifs ne sont pas des moindres dès lors qu’ils refusent l’exclusion et cherchent à réduire l’échec de nos jeunes.
« Éduquer est en soi quelque chose de difficile, c’est tout à la fois transmettre et émanciper. En cela l’espèce humaine est unique puisque “le petit d’homme“ est par essence un être de potentialités non stabilisées. Par contre, il ne suffit pas d’enseigner pour que les élèves apprennent car l’engagement personnel est indispensable. L’enseignant a ici un rôle primordial pour le favoriser en créant comme préalable un espace éducatif, au sens d’un espace « hors menace », sécurisant et rassurant. L'enfant peut ainsi prendre des risques, avoir le courage de se lancer dans l’inconnu et y découvrir ce qui va lui permettre de se réaliser ».
Il semble donc nécessaire de concevoir un réel accompagnement, pour amener le jeune le plus loin possible et lui permettre de se dépasser. L’enjeu de l’éducation est d’accompagner le développement des savoirs et de permettre à l’homme de se les approprier pour ensuite les formaliser et les restituer.
« À l’inverse de la logique économique dominante amenant à l’épuisement des ressources, dans le domaine culturel, donner, échanger et restituer les œuvres emmagasinées, c’est posséder encore plus et mieux ».
Philippe Meirieu a ensuite rappelé la difficulté de l’éducateur qui s’investit et ne doit rien attendre en retour. « Il ne doit pas non plus viser l'obéissance passive ».
« Face aux défis, aux enjeux et aux ambitions locales, notamment en matière d'éducation, les sociétés tâtonnent, en essayant tant bien que mal à allier intérêt individuel et bien commun. Il faut aussi composer avec un nouveau statut de l'enfant, proie à l'infantilisation par la société de consommation, nourri aux nouvelles technologies, avec une attention plus volubile ».
Le chercheur associe ainsi à sa conception de l’éducation la symbolique de la table qui réunit et sépare et autour de laquelle les individus doivent travailler ensemble « sans se massacrer et dans la sagesse ».
Philippe Meirieu a ensuite insistécsur le fait que « dans l’humain on ne détruit que ce que l’on remplace. L’enjeu fondamental de l’éducation est donc aujourd’hui d’aider les jeunes à trouver une identité qui remplit leur vie sans aliéner leur liberté. Dans l’éducation populaire, l’engagement est fondateur et doit être au service de la solidarité, sans exclusion et avec un objectif où l’humain a toute sa place. ! »
En conclusion notre Universitaire a encouragé l’ensemble des participants aux rencontres de l’Éducation à partager leurs expériences au cours des ateliers qui ont émaillés la journée et qui se poursuivront demain toute la journée à l’ancien Hôtel de ville de Saint-Denis.
Rappelons que le point d’orgue de ces journées sera organisé demain à 18h dans l’amphithéâtres Bioclimatique de l’Université de La Réunion du Campus du Moufia. Une scénographie de Philippe Meirieu qui sera accompagné pour l’occasion d’Henri-Claude Moutou, de Dominique Carrère ou encore Annie Darencourt…
Une rencontre exceptionnelle à ne pas manquer !
Unir et libérer, deux notions à priori opposées s'agissant de pédagogie, que Philippe Meirieu a eu à cœur de rapprocher dans un discours passionnant.
En préambule, le spécialiste des sciences de l'éducation a rappelé les grands défis économiques et environnementaux à relever dans les années à venir pour notre planète. Pour autant, les ambitions des projets éducatifs ne sont pas des moindres dès lors qu’ils refusent l’exclusion et cherchent à réduire l’échec de nos jeunes.
« Éduquer est en soi quelque chose de difficile, c’est tout à la fois transmettre et émanciper. En cela l’espèce humaine est unique puisque “le petit d’homme“ est par essence un être de potentialités non stabilisées. Par contre, il ne suffit pas d’enseigner pour que les élèves apprennent car l’engagement personnel est indispensable. L’enseignant a ici un rôle primordial pour le favoriser en créant comme préalable un espace éducatif, au sens d’un espace « hors menace », sécurisant et rassurant. L'enfant peut ainsi prendre des risques, avoir le courage de se lancer dans l’inconnu et y découvrir ce qui va lui permettre de se réaliser ».
Il semble donc nécessaire de concevoir un réel accompagnement, pour amener le jeune le plus loin possible et lui permettre de se dépasser. L’enjeu de l’éducation est d’accompagner le développement des savoirs et de permettre à l’homme de se les approprier pour ensuite les formaliser et les restituer.
« À l’inverse de la logique économique dominante amenant à l’épuisement des ressources, dans le domaine culturel, donner, échanger et restituer les œuvres emmagasinées, c’est posséder encore plus et mieux ».
Philippe Meirieu a ensuite rappelé la difficulté de l’éducateur qui s’investit et ne doit rien attendre en retour. « Il ne doit pas non plus viser l'obéissance passive ».
« Face aux défis, aux enjeux et aux ambitions locales, notamment en matière d'éducation, les sociétés tâtonnent, en essayant tant bien que mal à allier intérêt individuel et bien commun. Il faut aussi composer avec un nouveau statut de l'enfant, proie à l'infantilisation par la société de consommation, nourri aux nouvelles technologies, avec une attention plus volubile ».
Le chercheur associe ainsi à sa conception de l’éducation la symbolique de la table qui réunit et sépare et autour de laquelle les individus doivent travailler ensemble « sans se massacrer et dans la sagesse ».
Philippe Meirieu a ensuite insistécsur le fait que « dans l’humain on ne détruit que ce que l’on remplace. L’enjeu fondamental de l’éducation est donc aujourd’hui d’aider les jeunes à trouver une identité qui remplit leur vie sans aliéner leur liberté. Dans l’éducation populaire, l’engagement est fondateur et doit être au service de la solidarité, sans exclusion et avec un objectif où l’humain a toute sa place. ! »
En conclusion notre Universitaire a encouragé l’ensemble des participants aux rencontres de l’Éducation à partager leurs expériences au cours des ateliers qui ont émaillés la journée et qui se poursuivront demain toute la journée à l’ancien Hôtel de ville de Saint-Denis.
Rappelons que le point d’orgue de ces journées sera organisé demain à 18h dans l’amphithéâtres Bioclimatique de l’Université de La Réunion du Campus du Moufia. Une scénographie de Philippe Meirieu qui sera accompagné pour l’occasion d’Henri-Claude Moutou, de Dominique Carrère ou encore Annie Darencourt…
Une rencontre exceptionnelle à ne pas manquer !