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Paul Vergès, un “train de sénateur” vers les présidentielles


Édito
Mardi 5 Avril 2011

Paul Vergès ne veut pas manquer son rendez-vous de 2012. Ce ne sera en tram-train, mais au train de sénateur que le patron de l'Alliance espère prendre le bon wagon pour 2012 mais surtout 2014. Et pour ce faire, Paul Vergès n'entend laisser à personne, la place de locomotive. Il veut vite mettre sur de bons rails, son projet global pour La Réunion (dont l'Assemblée unique).


Paul Vergès a 86 ans depuis le cinq mars 2011. Jamais sans doute, il n'est apparu aussi affûté dans sa stratégie pour une possible évolution statutaire de l'île de La Réunion. Sa défaite aux Régionales 2010 est déjà oublié, la "trahison" de cette année-là également. Il a su en moins d'un an, repartir de l'avant.

Le chef charismatique du parti communiste, s'est engagé dans la campagne électorale des cantonales, avec vigueur et ironie. Il a fait fi des antagonismes qu'il y a entre les trois groupes (PCR-Alliance, PS et Modéré) de l'actuelle majorité (y compris de la remise en cause au sein du PCR du statut de son fils Pierre). Il a imposé sa stratégie. Et c'est lui qui encore une fois profite de son île "arc-en-ciel".

Ce matin, lors de sa conférence de presse, Paul Vergès va annoncer sa prochaine étape. Le thème : “après mars 2011, préparer immédiatement 2012, et cela pour dix ans". En fait, la prochaine étape ce n'est pas les présidentielles de 2012, mais bien les sénatoriales de septembre de 2011. Un passage obligé.

Deux raisons à cela. La première, Paul Vergès doit apporter un maximum de sièges de sénateur au parti socialiste. C'est aussi pour lui l'occasion de vivre un autre moment historique : faire basculer le Sénat pour la première fois à Gauche. Imaginer quelle serait la délectation pour cet homme politique emblématique. "J'y ai participé. Mon Dieu, que c'est bon !"

La deuxième raison découle de la première. Si Paul Vergès réussit à apporter un maximum de sièges à la Gauche, il deviendrait alors le principal interlocuteur du PS national et de son candidat aux élections présidentielles. Un pied de nez à son partenaire de Gauche, le PS. Ce serait Noël.

Et devinez ce que le petit Paul a demandé au père Noël, si c'est un(e) socialiste qui est élu(e) président(e) de la République.

Vous avez trouvé ? Bravo, c'est bien ça ! Un tram-train, une Maison des civilisation et une assemblée unique...

Jismy Ramoudou


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