sak ifé nout jordu ék nout demin

Paul Vergès n'est plus à une contradiction près, car il est prêt à tout…


Édito
Mercredi 3 Juillet 2013

Paul Vergès a commencé sa conférence de presse en déclinant les incohérences de la politique du gouvernement et du ministre des Outre-mer. Il a conclu en disant. "Et si j'étais à leur place, qu'est-ce que je prendrais comme décisions". Et, il a répondu : "J'appliquerais les mesures que propose le PCR". Quant aux députés, "les rois fainéants" "Je n'ai cité aucun nom", et "les politiques qui n'ont pas conscience de la réalité", Paul Vergès attend que tous le rejoignent pour un nouveau CRADS, "dans neuf mois" pour un bébé qu'il espère portera son nom.


Paul Vergès fait montre de peu d'état d'âme. C'est sa politique. Il aime provoquer. Toujours la dérision. Sa cible préférée, le gouvernement que le PCR a soutenu, mais "des dirigeants de Gauche qui ne respectent pas leurs engagements". Le sénateur de La Réunion a énuméré les décisions imprécises. "Il y a la défiscalisation. On n'en connaît pas encore les modalités. Il y a aussi l'expérimentation du crédit d'impôt dont on ignore le contenu. L'argent de ces mesures, sera pris sur le budget existant. Il n'y a pas d'effort supplémentaire de l'Etat. Ce qui signifie qu'à terme la défiscalisation va disparaître".

Le parlementaire a également critiqué les décisions sur le coût de la vie (loi de régulation économique), une transition pour aborder la surrémunération. Et ces "53 % qui sont également appelés à disparaître". "La Cour des comptes, Bercy, des politiques demandent sa remise en cause au nom de l'égalité républicaine. Nous, nous disons qu'il faut préserver les fonctionnaires. Et, La Réunion. L'économie locale peut-elle se passer de 700 millions d'euros ? Epargnons cet argent avant que le couperet tombe". Ce que Paul Vergès n'ignore pas c'est que l'épargne qu'il propose, maintient l'inégalité de traitement.

Le conseiller régional de l'Alliance a aussi dit quelques mots sur ses confrères politiques. Il y a d'abord les sept députés rien à voir avec les sept samouraïs d'Akira Kurosawa (film de 1954) mais plus avec les rois fainéants et le roi Dagobert (celui qui a mis sa culotte à l'envers). "Je n'ai cité aucun nom", a précisé Paul Vergès, très ironique avec les politiques "qui entrent en transe à six mois d'une échéance électorale". Là non plus, il n'a donné aucun nom. Et aucun parti. Car, il ne veut se mettre personne à dos. Car, il les attend tous pour un kabar et un nouveau CRADS (Comité républicain d'action démocratique et sociale).

Et, Paul Vergès va aller au bout de ses contradictions à la fin de sa conférence de presse. "Ce n'est pas facile pour le gouvernement, surtout dans ce contexte de crise. Je me demande souvent ce que j'aurais fait, si j'avais été à leur place. Si j'avais été Premier ministre". Puisque Paul Vergès n'est pas à une contradiction près, et qu'il est prêt à tout… Si Paul Vergès a été Premier ministre en ce moment, il aurait sans aucun doute aidé le président de Région Didier Robert, à faire la nouvelle route du Littoral...

Jismy Ramoudou


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