Après avoir éliminé toute voix discordante sur la politique économique européenne, conduite pour satisfaire les vues de l’Allemagne et les marchés financiers, la nouvelle composition du Gouvernement renforce son orientation « européiste », tout en rétrécissant sa base.
Le Président de la République et le Premier ministre restent sourds à la colère et aux attentes des Français, pourtant clairement exprimées à l’occasion des dernières élections européennes.
Cette désinvolture ne peut que renforcer la montée de l’extrême droite et approfondir la crise politique et démocratique dont souffre notre pays.
La Réunion, dont la grande fragilité économique et sociale vient encore d’être confirmée par une nouvelle enquête de l’INSEE démontrant que le budget des ménages n’a pratiquement pas augmenté depuis 2006, ne manquera pas de subir les lourdes conséquences des choix d’un Président de la République qui a finalement décidé de plaire à ses « ennemis » de la finance.
Car il apparait de plus en plus évident que le niveau d’intérêt réel que porte le chef de l’Etat aux problèmes et aux atouts de La Réunion est proche de zéro .
Comme le nombre de ministres réunionnais après que trois changements de gouvernements soient déjà intervenus.
Comme le nombre de fois où le nom de La Réunion a été prononcé par François Hollande, à l’occasion du IVème sommet des chefs d’Etat de la Commission de l’océan Indien, à contresens de l’Histoire de cette organisation régionale !
Hélas, ce ne sont pas les « miettes » ou les chèques en blanc distribués lors de sa visite, la semaine dernière dans notre département, qui y changeront quelque chose.
Le Président de la République ferait bien de méditer cette citation du général de Gaulle : « il n’y a qu’une seule querelle qui vaille et cette querelle c’est celle de l’Homme ».
Secrétaire départemental de Debout La République.