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Michel Dennemont : "Je serai candidat aux sénatoriales, si…"


Politique
Jeudi 12 Mai 2011

L'ancien élu de l'UDF a eu pendant quatre ans sa carte de l'UMP. Il l'a rendue après le non-respect d'un protocole d'accord en 2007 et une investiture accordée à son adversaire lors des municipales de 2008. C'est donc sous la bannière du Modem que Michel Dennemont veut donner une autre dimension à une carrière "sans casserole".


Michel Dennemont conduit sa vie comme sa carrière politique, avec simplicité, honnêteté, et loyauté. Simplicité, parce que l'infirmier ne cesse de chercher des remèdes aux maux et souffrances de ces concitoyens. Honnêteté, car le maire évite de faire des promesses qu'il ne peut tenir. Loyauté, le conseiller général s'évertue à rester en équilibre au sein de la majorité "arc-en-ciel".

"La politique est un choix de vie, et surtout un moyen de participer à la gestion de la cité. Ce n'est pas une fin en soi. La politique s'arrêtera un jour, ma vie, elle va continuer, il y a tellement de choses que je n'ai pas encore fait. Levez la tête, regardez autour de vous, voyez comme c'est magnifique, appréciez cette chance qu'on a de vivre sur cette île extraordinaire".

Cette piqûre de rappel, l'infirmier se le fait souvent. "Cela permet de relativiser bien des choses". Michel Dennemont vit ainsi  les bons et les moins bons moments avec philosophie. Avec le moins de rancune et de rancœur possibles et de refermer le court chapitre de l'UMP de sa carrière politique, avec certitude.

"J''étais jeune lorsque j'ai adhéré à l'UDF. L'évolutions des partis politiques a marginalisé l'UDF. André Thien-Ah-Koon et moi, nous nous sommes dits que pour exister, c'est plus opportun de faire partie d'un grand parti. En 2004, c'était sans doute à l'un des moments les plus difficiles pour l'UMP, Jean-Pierre Raffarin était alors Premier ministre, nous avons adhéré à l'UMP".

"Les discours de Nicolas Sarkozy nous avaient convaincu. Il affichait des certitudes et des projets pour la France. Nous voulions soutenir sa démarche. Malheureusement pour nous, nous nous sommes vite rendu compte du fossé qu'il y avait entre les discours et les actes".

L'aventure va tourner court surtout au niveau local. "Lors des législatives 2007, selon un protocole d'accord signé entre André Thien-Ah-Koon, Didier Robert et moi, je devais être candidat aux législatives. Didier Robert n'a pas respecté l'accord. Il s'est présenté contre moi. En 2008, l'UMP a accordé l'investiture à mon adversaire pour les municipales".

Michel Dennemont et André Thien-Ah-Koon sont repartis comme ils sont venus, sur la pointe des pieds. Et dans une grande indifférence à droite. Le maire des Avirons est revenu dans sa famille d'origine, le Centre. Le conseiller général est revenu au Modem. C'est sous cette étiquette centriste qu'il se présentera aux prochaines sénatoriales. "Je serai candidat, si je ressens une adhésion sur mon nom".

"Aujourd'hui le Centre, c'est à-peu-près 85 grands électeurs, il faut 200 à 250 grands électeurs pour être assuré d'être élus. Je dois donc convaincre au delà de mon camp politique. Je défendrai donc ma candidature devant les autres partis, sauf l'UMP. Si je m'aperçois que je n'arrive pas à mobiliser, il n'y aura pas de raison que je sois sur la ligne de départ".

"Et ce ne sera pas la fin du monde pour autant. Je ferai d'autres choix". Sans amertume aucune. Sans regrets. Toujours avec cette sensation et cette volonté de toujours servir au mieux nos concitoyens", a conclu Michel Dennemont maire et conseiller général des Avirons.

Jismy Ramoudou


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