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"Ma femme m'a attrapé par les parties génitales, et m'a trainé dans toute la chambre"


Édito
Vendredi 15 Juillet 2011

L'homme mesure 1,75 m, il a les épaules larges. Il dégage une puissance masculine. Mais, lorsqu'il parle de son couple, il rentre sa tête dans les épaules. Quand il parle des violences physiques qu'il a subies, il baisse la tête. Il place ses mains devant son visage. Les larmes qui tombent et s'accumulent sur la table, rompent à peine le silence assourdissant.


"Ma femme m'a attrapé par les parties génitales, et m'a trainé dans toute la chambre"
Précision importante avant de commencer : Il n'y a aucun lien entre cette histoire qui a lieu à La Réunion, et la photo prise sur Facebook. Cette image n'est qu'une illustration qui prouve si besoin était qu'il existe aussi la violence faite aux hommes. Nous ne faisons ici qu'un constat.

La violence faite aux femmes, est un phénomène croissant. La presse ne cesse de les dénoncer. Le gouvernement agit, les dispositifs se multiplient pour protéger les victimes. Ce fléau est une cause nationale. Le secrétariat des Nations unies  est également sur le pied de guerre. Et cette guerre est loin d'être gagnée.

La violence faite aux hommes, est avant tout psychologique. Elle est aussi physique. Les hommes battus sont également reçus dans les centres d'accueil. Lorsque nous avons demandé à les rencontrer, personne n'a voulu s'exprimer, pas plus celui qui a été frappé par une bouteille d'alcool que celui qui pleure de ne plus voir ses enfants. "Mon ex-femme ne veut pas".

Seul un gaillard au visage osseux, a accepté d'en parler sous couvert d'anonymat. Avec ses mots, avec ses maux, avec ses émotions, il a revécu l'espace d'une demi-heure, le long calvaire : la fourchette dans le bras, les objets divers transformés en projectile et la découverte de l'infidélité. Et pas une fois, il n'a répliqué, "j'avais peur de lui faire du mal".

Même ce jour "où j'étais dans la chambre. Alors que j'étais en train de m'habiller la discussion s'est envenimée. J'étais sur le lit lorsqu'elle s'est jetée sur moi, et a pris mes parties génitales dans ses mains. Elle a tiré dessus. J'ai hurlé, je lui ai demandé d'arrêter, de me lâcher. Mais, elle ne l'a pas fait, elle m'a traîné dans la chambre".

Et cette fois encore, "il n'y a pas eu de riposte. Finalement, je suis parti, je l'ai quittée…" La souffrance physique, la souffrance psychologique, que la victime soit un homme ou une femme, elle demeure destructrice. Extrêmement destructive. Et la douleur souvent indicible. Aussi, il ne s'agit pas de savoir s'il y autant d'hommes que de femmes qui souffrent de violences.

L'essentiel est savoir comment réduire les violences faites aux femmes, aux hommes et aux enfants, le plus tôt possible. Mais si possible ensemble...

Jismy Ramoudou



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Les commentaires

1.Posté par FAIVRE DANIEL le 16/07/2011 05:19
Comment Réduire,les violences faites aux femmes,aux home et aux enfants, mais ont oublie de parler de la violence des enfants
envers leur parent,de la maltraitance des personnes âgées, maltraitance,moral,physique, surtout financière, violence des jeunes
envers les personnes âgées,ils ne les respecte plus.

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