Les sondeurs ne sont pas les payeurs


Dans la presse
Samedi 9 Juin 2012

Quelle crédibilité donner aux sondages qui viennent de nous être communiqués à quelques jours des élections ? La réponse est limpide : "aucune".


Les sondeurs ne sont pas les payeurs
La marge d'erreur est telle que ça en devient risible. Le dernier en date donne des marges d'erreur de 30 % : c'est en effet à ce niveau que s'établit la différence entre ceux qui disent qu'ils vont à coup sûr voter pour tel candidat et ceux qui disent qu'ils pourraient voter pour ce même candidat. Que certaines en profitent pour pavoiser : libre à elles.

Elles seront peut-être dimanche soir dans le même cas que la sorcière de Blanche Neige : bien déçues et bien en colère. Que certains commentateurs essaient de donner pour acquises la victoire ou la défaite : cela laisse à méditer sur la liberté de la presse et sa capacité à éclairer plutôt qu'à vouloir influencer l'opinion.

Quoi qu'il en soit, la réalité des urnes tranchera. Je me rappelle qu'il y a pas si longtemps, ces mêmes sondeurs prédisaient une déroute à un certain président sortant. Ils s'étaient bien trompés. Je me rappelle que ces mêmes sondeurs prédisaient un raz-de-marée Mélenchon.

Résultat : à peine une vaguelette. Leurs prévisions ou plutôt leurs prédictions n'ont donc aucune valeur : que chacun vote en son âme et conscience, et choisisse le ou la candidat(e) capable de faire entendre les attentes des Réunionnais à l'Assemblée nationale. Sur St Denis, le choix est facile dès lors qu'on prend les bons critères : évaluation du bilan, évaluation du programme, capacité à le mener à terme et à le faire entendre au plus haut niveau.

Le député sortant a fait la preuve de son incapacité. Ne reste plus que deux candidates. L'une seule a un bilan et la capacité à se faire entendre ; l'autre est sous tutelle de son beau-père et n'a jamais rien fait d'elle-même, même pas ses meetings de campagne. Ne laissez donc pas les sondages vous influencer, car ensuite, ce ne sont pas les sondeurs qui en paieront les pots cassés.

Joséphine Cadet