
"Les Réunionnaises et les Réunionnais sont de plus en plus préoccupés par leur situation sociale et les politiques menées actuellement sont loin de ramener la confiance.
Cette semaine, deux évènements attirent notre attention. A St Denis un employé communal complètement désœuvré de la non reconnaissance de son travail décide de se taillader les veines.
A travers cet homme, c’est tout la problématique des employés communaux qui est posée dans notre département. Peut-on continuer à faire cohabiter sur des postes similaires des titulaires avec la prime de vie chère, des CDI démunis de l’égalité de droit, des précaires incertains de leur avenir, des contractuels qui espèrent un avenir meilleur ? A quand une fonction publique territoriale digne de ce nom ?
L’autre évènement qui nous interpelle, c’est cette maman qui demande pardon devant les médias. Comment doit-on interpréter cela …?
En effet, complètement désespéré un jeune homme (son fils) devant ses difficultés quotidienne (manque de pouvoir d’achat du fait du manque d’emploi) d’un coup de colère incontrôlé décide de mettre feu à une mairie annexe. Nous savons tous qu’à la Réunion, la mairie est le symbole de l’emploi. Quelle est la responsabilité des maires dans cette affaire ?
Les promesses faites et non tenues lors des périodes électorales ne doivent-elles pas cessées sur l’île ?
L’ARCP condamne avec fermeté cet acte de violence et apporte son soutien au personnel de cette mairie annexe et des mairies en général car les violences verbales sont courantes ; Nous apportons également notre soutien à la famille du jeune homme. Tout de même, cet acte désespéré doit attirer l’attention du pouvoir sur la détresse de notre jeunesse et de la population en général. Il s’agit là de l’expression d’une réelle souffrance psychosociale qui tend à se généraliser. Attention aux élus qui continuent à jouer avec le feu.
D’un drame à l’autre, le jeune a été jugé en comparution immédiate et la sentence sévère a été rendue publique sur le champ, pourquoi cela ?
Et ces élus prometteurs sans cœur seront-ils un jour condamnés pour cette forme de violence faite à l’être humain ? Le comble c’est que le tribunal condamne cette personne à chercher un emploi.
Face à cela, l’ARCP saisira et demande au sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse, M. Boisson pour que ces services rencontrent ce jeune pour que le pouvoir social essaie de comprendre la personne et la jeunesse. Nous demandons au sous-préfet de mettre en place avec lui un parcours de professionnalisation, que le pouvoir aide ce jeune à accomplir sa condamnation : celle d’avoir un emploi.
Il serait plus juste qu’un emploi lui permette de ne pas accomplir cette peine de prison et qu’un espoir lui ait donné.
Au moment où la population souffre le plus quel est le constat ? On voit dans les médias que certains nantis annoncent leurs candidatures pour 2014. Ils pensent déjà à un mandat de plus ou a une indemnité confortable. Pitoyable !"