sak ifé nout jordu ék nout demin

Le culot de Didier Robert


Édito
Mercredi 9 Février 2011

Préparer des Cantonales 2011 comme des Régionales 2010. Témérité ou inconscience ? La veille (mardi), Samuel Mouen pour la Fondation France Outre-mer a annoncé soutenir une liste de 14 candidats pour le prochain scrutin uninominal.


Hasard  du calendrier (?), le lendemain, Didier Robert a surenchéri avec une liste de 25 candidats. Si Mouen ne prend aucun risque en ce qui concerne sa crédibilité politique, ce n'est pas le cas de Didier Robert, responsable de La Réunion en confiance, et “leader incontesté de la Droite”, selon les propos de Paulet Payet, maire du Tampon.

Alors quelles sont les raisons qui ont motivé la répétition de la stratégie efficace, il est vrai,  il y a un an ? La dynamique des Régionales peut-elle jouer lors de 25 élections locales ? A priori, non ! Car aux cantonales, la prime au sortant compte, tout comme la proximité, l'enracinement, la fonction de maire, l'engagement des candidats sur le terrain, les affinités politiques…

Si Jean-Claude Lacouture (Etang-Salé), Paul Técher (Cilaos), Stéphane Fouassin (Salazie), et Olivier Payet (Saint-Philippe) possèdent ces "avantages" parce que maire de leur commune, ce n'est pas le cas des autres, novices pour plusieurs d'entre eux.

Alors pense-t-il vraiment les faire élire sur sa seule dynamique déclenchée en 2010 ou sur son seul nom ? “Cette campagne se fera sur un programme”. C'est courageux et prétentieux de croire que ça suffira, et ce même si au premier ou au second tour, La Réunion en confiance signe la charte de la Fondation France Outre-mer.

Quelle que soit l'issue, l'épilogue sera historique. Tout comme le culot de Didier Robert.

Jismy Ramoudou


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