Les organisateurs – d’anciens élèves de Sciences Po – ont sorti les grands mots creux : « échange », « diversité », « tolérance ».
Tout est prêt pour une conférence où l’on s’endort debout, pendant que la compromission avance masquée.
Aux manettes ? Huguette Bello, autonomiste sous perfusion budgétaire française, et Najat Vallaud-Belkacem, ex-ministre en croisade idéologique, mais toujours citoyenne d’un État musulman, État qui n’a donc rien de laïc.
Deux prêtresses d’une laïcité molle pour parler à un peuple qu’elles croient sans mémoire.
Mais La Réunion n’est pas née d’un consensus multiculturaliste : elle s’est construite dans la transmission française. Et comme l’aurait soufflé Leconte de Lisle, « Ceux qui renient leurs pères meurent sans descendance. » Notre « vivre-ensemble » n’est pas un relativisme, mais une synthèse forgée dans la langue, l’école et la foi – celles d’une France qui savait encore ce qu’elle voulait.
Aujourd’hui, on veut nous vendre une créolisation heureuse qui efface les contours, une tolérance sans courage. Mais à force de « débats apaisés », on finit anesthésiés.
Mme Bello peut bien hisser un drapeau étranger au fronton du conseil régional et s’entourer de prédicatrices du relativisme chic ; cela ne changera rien : la laïcité n’est pas un marché d’opinions, mais un cadre. Et ce cadre, ici comme ailleurs, fut français avant d’être « divers ».
On ne construit pas une nation avec des slogans tièdes. "l’insensé construit sa maison sur le sable» Matthieu 7:26. À force de diluer nos repères dans la soupe de la « diversité », on finira par ne plus savoir qui parle, ni d’où.
Daniel TOUSSAINT - Géraldine LAURET
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