sak ifé nout jordu ék nout demin

La pensée unique du colonialisme qui fait son lit à La Réunion depuis toujours s'est repeint en vert écolo pour mieux nous tromper


Billet
Lundi 9 Décembre 2013

A la lumière du risque requin, certains métropolitains se rendent compte du colonialisme qui sévit encore ici. Le dicton populaire nous dit: mieux vaut tard que jamais. Ce colonialisme est encore plus puissant qu'avant, puisqu'il ne fait plus de distinction entre créole et métropolitain. Ce colonialisme c'est l'écologisme. Il puisse son pouvoir à un niveau international, en dehors de tout contrôle démocratique. Ce colonialisme repeint en vert a agrandit le camp des opprimés. Comme hier le colonialisme avançait vêtu du masque de la « mission civi­lisa­trice », cette politique brutale de l'écologisme est drapée du nec plus ultra des concepts environnementaux et humanistes, le « devoir de protéger l'environnement » des populations pour mieux éradiquer leur pauvreté.


A la lumière du risque requin, de plus en plus de métropolitains se rendent compte du colonialisme qui sévit encore ici. Le dicton populaire nous dit: mieux vaut tard que jamais. Ce colonialisme est encore plus puissant qu'avant, puisqu'il ne fait plus de distinction entre créole et métropolitain. Ce colonialisme c'est l'écologisme. Il puisse son pouvoir à un niveau international, en dehors de tout contrôle démocratique. Ce colonialisme repeint en vert a agrandit le camp des opprimés. Comme hier le colonialisme avançait vêtu du masque de la « mission civilisatrice », cette politique brutale de l'écologisme est drapée du nec plus ultra des concepts environnementaux et humanistes, le « devoir de protéger l'environnement » des populations pour mieux éradiquer leur pauvreté.
 
C’est que pour ceux qui résistent, derrière l’appropriation des mots de liberté, de justice, de droits des peuples par les tenants de l’ordre néocolonial, se révèle, dans la misère et l’exploitation, la perma­nence de la laideur du désordre du monde. La domination a changé un peu dans ses formes et tente de violer le sens des mots. Mais pour ceux qui vivent la réalité de l’injustice et la violence, l’aliénation et l’exploitation, le Cmac a le devoir d'aider à décrypter les nouvelles superstitions diffu­sées de manière insidieuse par des médias dont la fonction est de vendre les esprits aux marchands (300 personnes chiffre officiel de la préfecture).
 
Cette gestion s’accompagne de pratiques répressives et coercitives, dont l’idéologie renvoie aux pires heures de l’histoire, en formant une société de surveillance construite au nom de la sécurité et contribuant à la criminalisa­tion des exclus, des déshérités, mais aussi de toute personne tentant de résister (éleveur, planteur, pêcheur, surfer, plongeur et tout simplement citoyen).
 
Par un suprême subterfuge intellectuel, matraqué par des moyens de plus en plus massifs, sophistiqués mais sans aucune finesse, en cette période pré-électorale, nos décideurs locaux quelque soit leur couleur politique et qui ne sont que les tenants de cet écologisme, ont cru bon d'envoyer leurs nervis pour souffler sur les braises du clivage zoreil/créole, et empêcher ceux qui ont compris leur manœuvre, de s'unir contre l'écologisme. Ils ont échoué, le feu n'a pas pris !!
 
Que de chemin parcouru depuis que nous avons rencontré certains membres des autres associations.  Il aura fallu du temps et des drames pour que les préjugés soient surmontés. Il l'aura fallu ne plus croire en ces mensonges véhiculés qui ne visait que la désunion. La Réunion est encore cette espèce de zone grise où la décolonisation est restée dans l’entre-deux et qui fait son lie sur une division savamment organisée à chaque échelon du pouvoir. Division suivant la race, division suivant les origines, division suivant les catégories sociales, division suivant les croyances politiques ou religieuses, division géographique suivant que l'on soit de Petite France ou de Saint-Gille-les Bains. Il est curieux de voir au fond à quel point le camp des opprimés est extensible aux personnes qui ne pensaient jamais s'y trouver.
 
La lutte pour la liberté amène les gens des Hauts, les gens des bas et ceux des plaines, tous ces hommes et femmes vraiment attachés à La Réunion, à leur racines, à son Histoire et à sa culture, à se rencontrer, à se connaitre, à se respecter. Notre combat est commun, il l'a toujours été, la terre et l'océan qui nous entoure, ne forment qu'une seule et même île. Même si des divergences demeurent encore, c'est aussi cela la démocratie, nous sommes aujourd'hui unis contre la pensée unique du colonialisme, qui fait son lit à La Réunion depuis toujours mais qui ces dernières années s'est repeint en vert écolo pour mieux nous tromper.


Collectif pour le maintien des activités au cœur de La Réunion


C.mac


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