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La Droite au Tampon s'est-elle volontairement sabordée, avant les Législatives ?


Édito
Mercredi 16 Mai 2012

Un homme est aujourd'hui sur la sellette : Didier Robert. Le président de La Réunion en confiance, s'est envolée hier soir pour la métropole. Le retrait de Nathalie Bassire a laissé au Tampon et sur tout le territoire de la troisième circonscription, de l'incompréhension, des attitudes gênées et de nombreuses questions sans réponse. Qui doit remplacer la Tamponnaise pour les Législatives ? Et vite !


"C'est à Didier Robert d'y aller. Il est le patron de la Droite. C'était le moment pour lui d'affronter Paulet Payet et André Thien-Ah-Koon. Il a l'occasion de redorer son blason, de retrouver sa crédibilité et de réaffirmer son statut de premier responsable de la Droite". Le président de La Réunion en confiance n'a donné aucune consigne avant son départ hier soir pour la métropole.

Au Tampon, plusieurs élus du groupe des 28 tentent de trouver une parade, et cherchent un(e) remplaçant(e) à Nathalie Bassire et à son ex-suppléant Patrick Malet. Selon nos informations, Jean-François Sita et Gilbert Técher veulent se dévouer. Après avoir pleuré pendant des heures le retrait de Nathalie Bassire, les deux conseillers municipaux du groupe de 28, se disent prêts à aller aux Législatives dans la troisième circonscription. Mais pour l'heure aucune décision, n'a été prise.

Fait exceptionnel, à moins d'une surprise, la Droite (La Réunion en confiance) n'a pas de représentant dans la troisième circonscription, fief de son patron, Didier Robert. Mais, comment la Droite du Tampon est-elle parvenue à cette situation inextricable ? En étant elle-même, désunie, tiraillée par des tensions et des conflits internes, gangrénée par des ambitions personnelles et des stratégies qui vont l'encontre des intérêts de sa famille politique. Et que devient l'union sacrée prônée à l'issue de la réunion de la Droite à Saint-Gilles ? C'était vendredi dernier.

La Droite du Tampon aurait voulu se saborder qu'elle ne se serait pas prise autrement. Pourquoi avoir attendu trois semaines avant le premier tour des Législatives pour parvenir à un tel dénouement ? La Droite n'a plus le temps de préparer un(e) autre candidat(e). Le délai est trop court. Entre le projet et la profession de foi à écrire, les affiches à faire, les milliers d'impression, seul Didier Robert aurait pu entraîner une dynamique, y compris sur le terrain. C'était son rôle. Son devoir de chef de file de la Droite réunionnaise.

Paulet Payet peut-il (re)devenir l'homme de consensus à Droite ? Si ce n'est pas le cas, à qui ira les voix de la Droite du Tampon ?

Jismy Ramoudou


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