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LE GOUVERNEMENT SUPPRIME LES AIDES DU VOLET FORMATION DES EMPLOIS AIDES


Politique
Jeudi 28 Mai 2015

Au regard des enjeux liés à la mise en œuvre d'une politique d'insertion au bénéfice des demandeurs d'emplois éloignés du marché du travail, la collectivité régionale a depuis 2010 tenu ses engagements en finançant, dans le cadre du dispositif emploi verts notamment, 9 523 emplois répartis sur 173 chantiers portés par 112 associations (pour la période de 2010 à 2014).


Formation des emplois aidés : Le Gouvernement interpellé.

En 2014, ce sont plus de 2 000 personnes en contrat CAE-CUI qui ont bénéficié d'une formation afin de faciliter leur accès à l’emploi.

Prévue par le dispositif des contrats aidés, la formation professionnelle des bénéficiaires est incontournable et contractuellement obligatoire. Elle permet de favoriser l'apprentissage et l'insertion des personnes, tout en tenant compte de la qualité du projet d'accompagnement socio-professionnel.

Mais, un terrible coup d’arrêt vient d’être porté à ces dispositifs d’insertion par le Gouvernement, avec des conséquences graves pour l’économie de notre Ile et pour les demandeurs d’emploi bénéficiaires des contrats aidés.
En effet, la décision hâtive de l’État de supprimer le financement de la formation des emplois aidés en général, et des emplois verts en particulier, et de modifier les modalités de mobilisation du fonds de sécurisation des parcours professionnels, met en péril les plans de formation de ces publics et la viabilité même de ces contrats.

Avec cette suppression, le Gouvernement s’attaque directement aux Réunionnais les plus fragiles et les plus éloignés de l’emploi qui, sans aucune formation complémentaire, ne pourraient s’insérer durablement dans le secteur marchand.

Par ailleurs, cette décision du Gouvernement présage fortement un véritable démantèlement du tissu économique par le biais des structures de formation qui se retrouvent elles aussi mises à mal et fragilisées.
La Réunion étant une fois de plus exclue de l’effort de la solidarité nationale, j’ai interpellé le Premier Ministre à la fin du mois dernier, mais sans réponse à ce jour, afin de lui faire part de la nécessité pour son Gouvernement d’apporter des mesures correctives et de revoir les modalités de mobilisation de ce fonds dans les meilleures délais, tant les impacts de cette décision sont dramatiques aussi bien au niveau social qu’économique.


Didier ROBERT Sénateur, Président de Région


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