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L'UMP nationale règle aussi ses comptes avec Didier Robert


Édito
Mercredi 6 Novembre 2013

Didier Robert n'est plus dans les petits papiers de l'UMP nationale depuis la débâcle des représentants de la Droite aux Législatives 2012. Soutien de François Fillon, sans avoir voté lors des primaires de novembre de la même année, les relations entre l'ex-secrétaire national UMP et son ex-parti, se sont vite détériorées. Et c'est une phrase prononcée par le président d'Objectif Réunion, en petit comité, et rapporté à Paris, qui a déclenché la colère parisienne : "Il faut tuer l'UMP à La Réunion !"


Les deux délégués de circonscription (l'un est proche de René-Paul Victoria) à qui Didier Robert a fait cette proposition, ont fait circuler l'information jusqu'à Paris. Les instances nationales n'ont pas tardé à réagir. Ainsi, elles ont en premier, retourné aux deux expéditeurs (Didier Robert et Jean-Jacques Morel) leur bulletin d'adhésion et leur chèque de cotisation à l'UMP. Ce qui a obligé les deux membres d'Objectif Réunion, à s'inscrire par internet et à payer par carte bleue. Ce qui leur a permis d'adhérer à l'UMP.

L'UMP a alors cherché un moyen de se débarrasser de ces deux nouveaux adhérents. La transformation d'Objectif Réunion en un parti politique, c'était lundi soir, a été une opportunité. Même s'il est vrai que cela fait plusieurs semaines que les délégués de circonscription UMP, sollicitent Paris pour que "l'UMP arrête de servir de marche-pied à Objectif Réunion et à Didier Robert. L'UMP n'existe plus. Rien n'est fait ou proposer alors que nous sommes à cinq mois des Municipales 2014". Ici, c'est surtout Michel Fontaine qui est visé.

Paris avait donc deux bonnes raisons pour passer à l'offensive. L'UMP nationale l'a fait en début de semaine. Et elle fait d'une pierre deux coups : reprendre la main sur la fédération locale, et régler ses comptes avec Didier Robert. Personnellement, Jean Simonetti n'a toujours pas digéré le rendez-vous manqué avec celui qui était alors le patron de la Droite locale, Didier Robert. Le secrétaire national chargé de l'Outre-mer devrait le retrouver à Vauban, au siège de l'UMP Saint-Denis.

Ce jour-là, Jean-Louis Maillot alors son directeur de cabinet à la Région Réunion, s'est découvert des talents de diplomate, et à expliquer l'absence de son patron. L'UMP reproche aussi à Didier Robert son attitude au second tour des Législatives 2012, lorsqu'il a demandé à la Droite de ne pas soutenir André Thien-Ah-Koon, pourtant bien placé dans la troisième circonscription. Sur ce scrutin et celui des Cantonales de 2011, l'UMP avait laissé carte blanche au patron d'Objectif Réunion. Le résultat a été décevant, surtout à la députation...

Jismy Ramoudou


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