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L’Education nationale vue par le Front de Gauche


Édito
Mercredi 14 Septembre 2011

Pascal Basse et Jean-Hugues Savigny appellent la population "à se mobiliser en nombre pour la journée d'actions du 27 septembre prochain. "La situation dans l'Education nationale est aujourd'hui intenable selon les deux hommes du Front de gauche. Ils détaillent les points noirs et font des propositions.


Education :
- En tant que "socialistes", l’EN est un moyen de tendre vers l’égalité d’accès au savoir et à la culture.
- En tant que "républicain", l’EN est un outil indispensable pour la souveraineté du peuple et l’émancipation des citoyens (Condorcet : "Des citoyens qui ne s’en laissent pas conter mais qui entendent qu’on leur rende des comptes.")
- En tant que français, l’EN est la ressource des Etats sans ressource.

Abrogations et arrêts :
- Suppressions de postes.
- Réforme de la formation des maîtres (réinstaurer une formation d’un an au moins).
- Versement de fonds publics vers l’enseignement privé (7 Mds pour écoles, collèges et lycées et 2 Mds pour le supérieur) (Lois Debré 1959 et Carle 2004 (facturation aux communes des frais de déplacement des élèves inscrits en école primaires privée même située hors de leur territoire : 500 M).
- Circulaire antilaïque du 28 mars 2001 « Code de bonne conduite des interventions des entreprises en milieu scolaire »)
Rappel : « les établissements scolaires sont libres de s’associer à une action de partenariat » par laquelle une entreprise « pourra faire apparaître discrètement sa marque » sur des "documents qui seront remis aux élèves"..
- Mesures qui conduisent à la suppression de la carte scolaire.
- Accord Vatican-Kouchner du 18/12/08 qui nie le monopole de la collation des grades universitaires en instaurant la reconnaissance par l’Etat des diplômes de l’enseignement supérieur catholique.
- Pacte sur la recherche et la loi LRU
- Décret Pécresse sur le statut des enseignants-chercheurs
- Décret Morano (Baisse de la qualité – déqualification du personnel et augmentation des seuils par adulte – des accueils des préscolaires et introduction de la Petite Enfance parmi les activités ouvertes à la concurrence conformément à la directive européenne "Services").
- Dispositif Raffarin de 2004 (portant « création de structures privées financées en partie sur fonds publics)
- Mesures sur le bac pro en 3 ans.
- Loi Fillon de 2005 et réformes Chatel des lycées
- Aides fiscales offertes aux officines de soutien scolaire.
- Opt out pour la directive européenne « Services »

Nos propositions :
- Limiter à 25 le nombre d’élèves par classe.
- Extension de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans.
- "Plan Crèche" pour créer 500 000 places publiques d’accueil de la petite enfance pour les enfants de 0 à 3 ans.
- Constitution d’un SP unique d’accueil de la petite enfance : droit à l’accueil gratuit (crèche ou nourrice agréée) pour tout enfant de 0 à 3 ans (arrêt des « jardins d’accueil » instaurés pour les enfants de 2 à 6 ans qui ont causé la déscolarisation des 2/3 ans de 35% en 2001 à 20% en 2008).
- Unification des frais d’inscription universitaire au niveau le plus bas.
- Plan « Université » pour réengager l’Etat dans le pilotage et le financement de l’enseignement supérieur et la recherche. Refonte du Crédit d’Impôt Recherche pour supprimer les effets d’aubaine et tricheries fiscales.
- Droit à la "professionnalisation durable" à travers la création d’un SP national (unification  formation initiale, formation continue, apprentissage et validation des acquis).
- SP d’aide scolaire.

Nos moyens :
Un autre partage des richesses (NB : 10 000 enseignants = 400 millions d€)
- Abrogation d’un certain nombre de mesures citées ci-dessus (Bouclier fiscal, subventions aux établissements privés, …) : « L’argent public doit aller exclusivement aux écoles publiques ».
- Refonte de la fiscalité directe (14 tranches au lieu de 5 sur l’IR dont la dernière – au-delà de 360 k€ annuels - confiscatoire).
"Il n’y a qu’une seule façon de tuer le capitalisme : des impôts, des impôts et toujours plus d’impôts » Karl Marx.
- Taxation des revenus du Capital au même niveau que le travail (gain : 100 Mds d’€).
- Fin des diverses exonérations de cotisations.

La question politique centrale est donc celle de la volonté d’affronter le capitalisme pour satisfaire les besoins de la société.



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