sak ifé nout jordu ék nout demin

L'Autonomie, on doit y réfléchir…


Politique
Samedi 9 Février 2013

Dire que le Peuple est mort c’est un peu une provocation, il faut entendre par là que le Peuple c’était une assemblée de citoyens misérables et craintifs, usés et abrutis par le travail, peu instruits et peu informés, hanté par les épidémies la faim et les guerres continuelles.


LE PEUPLE EST MORT

Ce Peuple fonctionnait à l’unisson, sur le mode du troupeau, c’était un magma solidaire et uniforme, dans l’attente d’un prêt à penser qui lui était fourni par les grandes idéologies politiques.
 
Ce Peuple avait besoin d’une avant-garde, d’une élite éclairée, d’un guide pour le conduire, raisonner et agir en son nom.
Le Peuple, cette masse qui ne demande qu’à être conduite, c’est fini.
 
Le citoyen d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier.
 
Les décisions prises par les élus sont souvent perçues comme illégitimes, et plus on s’éloigne du local et plus l’élu prend la figure de l’usurpateur.
 
Cette séparation, électeur/élu, a créé au niveau national, une bulle politique hors de la vie, qui parle son propre langage, qui a sa propre logique : celle des partis et du pouvoir.
 
Ainsi s’est fabriqué un État retranché dans ses frontières. La démocratie est en panne.
 
L’élu considère toujours qu’entre deux élections il est le roi qui guide son peuple.
 
Le problème c’est qu’il n’y a plus de peuple mais la multitude et la foule intelligente qui ne supporte plus d’être invisible et transparente.


Alain Bénard


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