sak ifé nout jordu ék nout demin

Je demande pardon aux Réunionnais qui me faisaient confiance...


Édito
Dimanche 20 Juillet 2014

Je demande pardon aux Réunionnais qui me faisaient confiance… pour avoir, profitant de ma position d'élu, abusé de leur crédulité en appelant à voter Hollande.
Je demande pardon d'avoir incité mes compatriotes à voter pour un incompétent parce que je voulais sauvegarder mes intérêts. 




En effet, si j'avais dit la vérité aux Réunionnais, je n'aurais plus eu l'investiture de mon parti aux prochaines élections et je n'aurais jamais pu postuler à un poste de secrétaire d'État ou de ministre ou... Car les partis sont ainsi faits qu'ils n'oublient jamais ceux qui les trahissent.

Je demande pardon aux Réunionnais, pour avoir mis la logique de mes intérêts partisans avant la défense de La Réunion.

 Je regrette infiniment de les avoir floués, blousé, roulés dans la farine alors que tous nous savions que Hollande n'avait même pas été capable de diriger un petit conseil général de province.

Je regrette de vous avoir demandé de voter Hollande, alors que chacun d'entre nous savions qu'il était volage, menteur et qu'il ridiculiserait la France, ses fonctions, et pour finir ses électeurs.

C'est à genoux que je présente mes humbles regrets pour avoir, une fois le pot aux roses découvert et l'incapacité, la duplicité, les mensonges de Hollande mis sur la place publique, fait semblant de n'y être pour rien alors même que j'avais milité de toutes mes forces pour le faire élire.

Je demande pardon aux Réunionnais pour les avoir sciemment induits en erreur pour préserver mes propres intérêts électoraux.

C'est tellement ce que nous aurions aimé entendre dire les Bello, Annette, Orphée, Fruteau, Lebreton, Vergès… et tous ceux qui ont pris leur bâton de pèlerin pour nous convaincre que le dernier nullard du Parti socialiste pouvait gouverner la France…

Mais on peut toujours courir. Non seulement ils nous ont trompés, mais ils s'en moquent, et refusent d'admettre leurs responsabilités.

Mon Dieu qu'un grand coup de balai ferait du bien à cette démocratie qui ne sert plus que les intérêts d'une élite politique décadente et dégénérée.

Alain BENARD


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