INFO Adapei La Réunion 04

Dans un premier temps j’aimerais remercier les personnels qui ont dû faire face à un mois chargé : coupe Séraphin, évaluations externes, gestion du chikungunya, préparation de l’assemblée générale, autant d’activités supplémentaires qui demandent un investissement en énergie et en temps. Ils ont permis par leur engagement le fonctionnement de l’association et l’accompagnement au mieux des personnes accueillies.

Si la résilience, comme le précise le dictionnaire « est notre capacité à nous adapter et à surmonter les épreuves et obstacles de la vie, au niveau personnel comme professionnel. » alors nous sommes résilients bien que je préfère l’expression « capable de faire face ».
Dans un second temps je profite de l’occasion pour faire part des résultats des évaluations externes tels qu’ils nous été restitués (et notez bien que ce n’est pas le rapport final) : globalement satisfaisants, voire très satisfaisants.
Voir l’article ci-dessous et l’interview des évaluateurs.

Nous préparons un moment fort de notre vie associative : l’assemblée générale de l’Adapei La Réunion se tiendra le samedi 31 mai à partir de 8 h 30 à l’Impro de Dassy.

Y sont conviés non seulement les adhérents de l’association mais aussi les familles des personnes accueillies. C’est l’occasion unique de découvrir les administrateurs, le fonctionnement de l’association, les enjeux, et d’échanger. Alors dés maintenant,notez la date dans vos agendas.

Retrouvez ici la dernière émission de l'Adapei La Réunion sur la problématique du logement des personnes en situation de handicap intellectuel.



 

Depuis 2012 une évaluation externe des établissements médicaux sociaux est menée tous les 5 ans par un organisme indépendant qui rend son rapport tant aux financeurs qu’à l’association auditée.

Durant le mois d’avril 4 structures de l’Adapei La Réunion, le Sessad, l’IMP, l’Impro et l’Esat ont vécu cette évaluation pour une durée allant de 1, 5 jours à 3 jours selon leur taille.

Les deux évaluateurs, M. Bastiani Jean Christophe et Mme Chagué Tsetvi ont rencontré par établissement 3 usagers, un groupe de 5 professionnels, la direction pour vérifier la mise en place de quelques 180 critères que la HAS (Haute autorité de santé) demande à contrôler dont 18 sont impératifs. Si un critère impératif n’est pas respecté, un signalement est fait auprès de l’ARS qui demande alors qu’un plan d’action soit mis en place pour y remédier.

Au bout de cette démarche un compte rendu oral est effectué auprès de la direction et de la gouvernance de l’association et éventuellement des professionnels. La restitution orale comporte deux volets : les points de satisfaction et les axes d’amélioration. Les évaluateurs ont fait part globalement de leur satisfaction concernant l’accueil qui leur a été réservé, la qualité de l’accompagnement des personnes en situation de handicap, la qualité des échanges et l’implication tant des personnels que des personnes accompagnées. Un axe d’amélioration revient pour tous les établissements : la nécessité de mettre à jour la procédure du droit à l’image qui date.

Les directeurs ont apprécié ces moments d’échange, de partage, de regards croisés qui, disent-ils « donnent du sens à ce qu’on fait ».
Le rapport écrit final sera remis d’ici un mois et l’Adapei La Réunion pourra faire éventuellement des observations. 
 

Le 13 avril a eu lieu pour les travailleurs de l’ESAT de Bérive de l’Adapei La Réunion une cérémonie de remise de diplôme.

En partenariat avec Run Mov 974, Ecole de conduite sociale et solidaire, quelques travailleurs en situation de handicap ont été accompagnés à l’autonomie aux transports : deux ont obtenu leur code de la route et un a obtenu son permis de conduire. 
Une nouvelle promotion va démarrer son apprentissage dès ce mois-ci.
Félicitations.

Ce qui m’a permis de vivre mieux, d’apaiser mon histoire, de retrouver plus souvent un
naturel libre, sans révolte, sans exagération malgré des émotions bien présentes.

· L’introspection
Quels signaux mon corps m’envoie en ce moment ? Oui le ventre a durci sa paroi. Et je
n’arrive pas à le détendre. Cette tension est un mystère que je n’ai pas encore résolu,
psychologique je pense.
Et les émotions ? le ventre m’inquiète un peu. Mais je sais que c’est ma partie sensible,
réactive en ce moment. Je me dis que c’est de la fatigue et de vieilles mémoires enfouies.
En ce moment je sens que j’ai moins d’énergie, plus de difficultés à faire les choses.
Au premier abord elles me pèsent puis j’élargis le regard. Tout compte fait j’ai du temps
maintenant que Manuel est en internat la semaine. Je me repose puis je me mettrai à
l’œuvre. Déterminer les priorités le reste attendra.

· L’observation
Je me rappelle un après-midi au parc des oiseaux à Etang-Salé. Avec mes 3 garçons nous
étions invités à un anniversaire d’enfants d’une amie que je voyais peu. Tout le monde était
arrivé déjà et les jeux s’organisaient dans ce groupe de camarades. Seb ne connaissait
personne. Il a pris un temps pour observer à l’écart avant de les rejoindre.
L’introspection et l’observation sont entretenus par une timidité qui s’est estompée mais
n’a pas disparu.

· Le besoin de comprendre :
-mes parents et leur façon d’être avec nous, leurs enfants, qui a laissé des
traces. Chacun son histoire que j’ai décortiquée toutes ces années avec le peu
d’éléments que m’a laissé une famille peu communicante.
- de me comprendre.
- de comprendre les proches, les autres.
Nous sommes des êtres complexes avec une machine extraordinaire : notre corps. Et nous
avons aussi des émotions, des pensées. Et tout cela fonctionne ensemble avec une
mémoire qui s’invite très souvent dans notre quotidien au détour d’une odeur,d’un ton de
voix,d’un toucher … Le présent est plein de passé !

· Savoir que je suis l’élément clé du changement : l’environnement, l’autre , les autres
ne vont pas changer.

Sylvano est un résident du foyer Baudelaire. Il a connu le foyer des grands parents à la Plaine des Cafres et a suivi le déménagement de celui-ci à Trois Mares

Après 6 années passées à l’Esat de Bérive où il a travaillé en cuisine il décide de se retirer mais souhaite poursuivre en milieu ordinaire.
Une opportunité s’est présentée au début du mois d’avril au FAO en remplacement d’un personnel en congé. Suite à un stage d’adaptation d’une semaine, Sylvano a pu bénéficier d’un contrat à durée déterminée en tant qu’agent chargé du nettoyage et du service au self.

Il a apprécié le contact avec les autres personnels et a su donner le meilleur de lui-même pour mener à bien ses tâches.
Il attend avec impatience le résultat du bilan de son contrat et espère qu’une suite lui soit proposée. Dans l’idéal il souhaiterait « un contrat dans les Bas ».

L’assemblée générale renouvelle les membres du conseil d’administration par élection chaque année pour un tiers. Peuvent se présenter à l’élection les membres à jour de cotisation depuis au moins un an et ayant fait acte de candidature selon le règlement.
Mais quel est le rôle de l’administrateur ?  Il représente la personne accueillie au sein de l’association, les familles, défend les droits et intérêts des familles, met en application les orientations de l’association, représente éventuellement son établissement référent, représente le CA auprès des partenaires : IRTS, EMAP, ARS, MDPH, DEAL etc.

Il a pour missions de partager des informations lors des CVS, d’accueillir et soutenir les familles, de participer aux CA avec assiduité, de veiller au maintien en bonne santé de l’association (financière, humain, structure immobilière etc.).

Cela suppose de connaitre les objectifs de l’association, son mode de fonctionnement, les établissements et leurs spécificités, le public accueilli, l’environnement et l’accompagnement, les partenaires, les financeurs, l’essentiel des lois en faveurs des personnes en situation de handicap.

Il est évident qu’un administrateur débutant n’est pas au fait de tout cela mais c’est ce qu’il devra découvrir s’il veut être efficace dans son action.