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Guillaume Kobéna : "J'ai été victime de tentatives d'intimidation pendant la campagne des Législatives"


Politique
Mardi 10 Juillet 2012

"Comme vous le savez sûrement maintenant, un recours en annulation de l'élection de député dans la deuxième circonscription est actuellement étudié par la plus haute instance juridique de notre pays, le Conseil Constitutionnel".


"Ce dernier est le garant du respect de tous les termes de la constitution et de la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qui lui y est rattachée. Et dans ce cadre, j'ai utilisé l'antenne de Freedom pour passer un appel à témoin sur la scène qui s'est déroulée le samedi 9 juin 2012 au marché de Saint-Paul.

Je rappelle sans détailler que la police municipale est venue me faire cesser la diffusion d'un discours de campagne. Et j'ajoute ici un second appel à tous ceux et celles qui ont assisté à la séance d'intimidation qui s'en est suivie le samedi suivant 16 juin 2012 par d'autres policiers municipaux sur le même marché de Saint-Paul.

Les forains, dont la tranquillité dépend pour beaucoup de ses bonnes relations avec la commune, n'osent pas s'exprimer officiellement. Nous devons nous mettre à leur place et les comprendre, car c'est ainsi que nous ne laisserons plus quelques intérêts particuliers jouer sur notre division.

C'est pourquoi j'invite toute personne en train de faire son marché un de ces jours-là à ces moments-là, et qui aurait à cœur de défendre notre démocratie, de laisser ses coordonnées au journal qui voudra bien me les transmettre.

Car l'article XII de la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen dit : « La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. » Or, l'article XI dit quant à lui : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi.»

Et si, comme moi, vous considérez que vaincre la pauvreté à la Réunion est notre combat à tous, vous reconnaîtrez comme moi que ces violations du droit constitutionnel ne peuvent être étranger à ce que nous appelons pudiquement les «retards» de la Réunion : les trois réunionnais sur quatre qui sont pauvres, les 30% de chômeurs dont les 60% de jeunes actifs, les 120 000 illettrés, les 25 000 familles en attente de logement, les femmes et les enfants victimes des violences alcoolisées qui accompagnent ces statistiques, etc.

Et me priver de la liberté d'expression revient à en priver tous ceux et celles désignés par ces chiffres. Le comble étant de l'avoir été par la force publique censée protéger cette liberté, donc par une autorité élue sur un mensonge : celui de se dire à l'écoute de la population et combattant pour défendre ses droits. Merci".

Ex-candidat aux législatives 2012


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