sak ifé nout jordu ék nout demin

Gérard Jeanneau écrit à Nicolas Sarkozy


Dans la presse
Mercredi 4 Avril 2012


"Monsieur le Président de la République,

Vous avez raison de vouloir assainir notre Education Nationale en raison de notre situation financière. Mais un gros effort reste à fournir dans l'intérêt de tout le monde : remettre au travail, dans les classes, les enseignants déchargés de cours, partiellement ou non : on les trouve partout, à la MGEN, à la MAIF, à la FSU et autres syndicats ; on les trouve jusqu'au Rectorat comme chargés de mission.

Gros gaspillage de l'argent public ! On peut les remplacer par des enseignants, fraîchement retraités et recrutés en fonction de leurs compétences. Et cette grosse économie devrait vous permettre de soulager tout particulièrement le primaire : en CP, 20-22 élèves par classe; 25 au maximum dans les autres classes. Ainsi, nous lutterons mieux contre l'échec scolaire.

A la réforme territoriale envisagée, ajoutez celle du Sénat : 2 sénateurs par région, élus au suffrage universel dans chaque région. Le Sénat, dirait De Gaulle, est un autre machin qui ne sert presque à rien : les députés peuvent défaire ce que les sénateurs font, et ils ne s'en privent pas; les sénateurs sont les Sisyphe des temps modernes.

Leur seule consolation, c'est de courir dans leur restaurant, où, pour 6 euros, ils se rassasient comme au Foucquets. Cette réforme, il faut la confier au peuple, par référendum, et non aux deux assemblées où les élus nationaux s'entendent comme larrons en foire pour adapter les lois qui les concernent, leurs privilèges - oui, l'Ancien Régime, grâce à leurs jolis privilèges, fait de la résistance sous notre V è République !

Avec cela à votre programme, vous aurez toute ma confiance.

Je ne propose pas cela à François le Débonnaire, celui qui veut marcher sur les brisées de feu Louis le Débonnaire. C'est déjà cause perdue. Pour réformer, il faut de l'énergie, et vous n'en manquez pas".

Gérard Jeanneau


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